Partenaire habituel du Festival international de la photographie culinaire, Le Château de Valençay (36) récidive en 2023. Mais en version basses calories pour
Le goût du lait, avec seulement 7 des 18 auteurs retenus de l’édition 2022.
Par Jean-Luc Bouland
Série “sans titre” d’Emilie Gentils – Photo JLB
En 2022, comme les années précédentes, le Château de Valençay rendait hommage à la photographie culinaire de façon somptueuse, entre les étages et les cuisines du sous-sol, pour présenter les triptyques des 21 auteurs retenus en novembre précédent par le festival sur une thématique il est vrai plaisante chez Talleyrand, Amour et Gastronomie. De belles œuvres au menu, saluées ici comme il se doit, fruit d’une inspiration certaine qui fait un peu défaut cette année.
En cette année 2023, le festival est toujours là, certes, mais semble-t-il en portion réduite. Seules les cuisines accueillent des triptyques de 7 auteurs sur les 18 retenus en novembre 2022 par le jury, et peut-être pas les plus créatifs, au vu du catalogue (1). Le thème choisi, “Le goût du lait” aurait-il freiné l’imagination de certains ? Des candidats auraient-ils été victimes d’un jury trop porté sur le classicisme et le reportage, au risque de frôler la haute conservation ?
Un bon goût à (re)découvrir
Nul ne le sait, même si Caroline Le Poultier, directrice générale du CNIEL (Centre National Interprofessionnel de l’Économie laitière), membre du jury, voit dans cette sélection « une diversité de sensations étourdissantes, le propos d’une multiplicité infinie qui va de la douceur à l’onctuosité le tout tenu par une aura de lumières nacrées et de couleurs
lactées ». D’aucuns notent toutefois, un brin nostalgiques, qu’il n’y est fait chez aucun auteur référence au lait maternel, et seulement au lait de production fermière ou industriel, voire au fromage, etc.
Qu’importe, diront d’autres. La qualité des images, même classiques, est impeccable, soignée, voire léchée, et le travail bien fait. Un vrai régal pour les yeux, même si les surprises créatives ne sont pas au rendez-vous. Et, nous dit-on, pas d’inquiétudes. L’intégralité de la sélection apparaîtra au château quand les travaux entrepris pour sa rénovation seront terminés. Voilà pourquoi, peut-être, les affiches annonçant cette expo ne sont pas encore présentes dans le lieu.
Serait-ce une incitation à y revenir ? Comme si le bon goût du lait ne se découvre jamais vraiment la première fois…
(1) Le catalogue du festival, édition 2022, “le goût du lait” est en vente à l’accueil du château (15€).
Série signée Claudia Albisser Hund – Photo JLB
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