La dixième édition du festival de piano Brin d’herbe bat son plein à Orléans. Il est annoncé par une jolie affiche signée POL. Depuis 2013, le même artiste crée une nouvelle signalétique, et ses productions successives font l’objet d’une intéressante exposition dans le hall de l’Institut.
Par Anne-Cécile Chapuis
La dixième édition du Festival Brin d’Herbe à Orléans. Photo AC Chapuis
Il dessine, il peint, il écrit, mais il est aussi musicien et collabore ponctuellement avec Magcentre. Cet ancien élève du Conservatoire d’Orléans, issu d’une famille de concertistes et professeurs de musique à Orléans, a de multiples cordes à son arc. Il a coécrit l’ouvrage sur le centenaire de l’orchestre symphonique d’Orléans, prépare un recueil de poésie intitulé « Battement d’elle », et travaille avec Benoit Gayet, président, et Jean Dubrana, peintre et photographe, à un ouvrage sur le centenaire des Artistes Orléanais, association dont il rend compte régulièrement dans nos colones..
Jean-Dominique Burtin, alias Pol, présente l’affiche 2023. Photo AC Chapuis
Présentement, c’est son crayon qui le fait sortir de l’ombre dans le hall de l’Institut.
Jean-Dominique Burtin, alias Pol, suit depuis le début les festivals de piano contemporain à Orléans, et sa présidente de l’époque, Françoise Thinat, l’a sollicité dès 2013 pour réaliser une affiche sur la version « Brin d’Herbe » consacrée aux jeunes talents. Le challenge était serré. Il fallait évoquer le piano, bien sûr, mais aussi savoir capter l’attention du grand public, respecter les objectifs de l’association, et être le miroir des jeunes de 8 à 18 ans !
Une évocation en clin d’œil
Pol a opté pour un style qu’il maîtrise, celui de l’humour et de la simplicité. Comme un clin d’œil au piano qu’il connaît bien, évoquant les mains agiles des pianistes en herbe, la musique offerte au public, les coups de cœur qui sous-tendent l’aventure.
Et, réunies dans une exposition, les affiches parlent d’elles-mêmes. Au-delà des versions abouties, des planches montrent les étapes de construction, les choix de couleur ou de format, et sont soulignées de quelques lignes qui en définissent la substantifique moelle. Comme de véritables poèmes.
Car ces différents dessins sont emplis de poésie, de subtilité, d’humour. Le piano y est évoqué dans toutes ses dimensions, de courte échelle en cerf-volant, avec une fleur ou un papillon, et toujours « placé sous une belle et bonne étoile qui aimante les jeunes virtuoses. » Telle est la dédicace de ce bel artiste pour la dixième édition du Festival.
Des dessins qui chantent et qui enchantent, à voir dans le hall de l’Institut jusqu’au 23 avril 2023.
Pour en savoir plus : Le concours Brin d’Herbe fête son dixième anniversaire