Très attendu, le dixième Concours de piano Brin d’herbe* va se dérouler dans la cité orléanaise du 20 au 23 avril prochains. En préambule, le Concours international de piano d’Orléans a proposé, dimanche, salle de l’Institut, une étourdissante Matinée du piano accueillant les pianistes Takuya Otaki et Imri Talgam, respectivement lauréats en 2016 et 2014.
Par Jean-Dominique Burtin.
Takuya Otaki – Photo JDB
Ouvert par un “Gaspard de la nuit”, chef d’œuvre de Maurice Ravel interprété par Takuya Otaki, de manière éblouissante et avec une finesse surnaturelle, ce concert se poursuit par l’interprétation de “Ambre nous resterons”, composition de Gérard Pesson, pièce dont le pianiste distille, avec âme, les respirations et les notes cristallines stellaires.
Renversant de sobriété et de présence, Imri Talgam interprète ensuite, enchanteur d’élan et de nuances fulgurantes, différentes pièces de Rachmaninov (préludes, Étude-Tableaux, moments musicaux). Sous ses doigts naissent la gaieté et le souffle de danse de ce quasi grand film d’atmosphères que constitue le scherzo extrait de la Symphonie n°5 de, Prokofiev, transcrit par Nikita Mndoyants.
Takuya Otaki et Imri Talgam – Photo JDB
Explosives, enflammées et captivantes de célérité sont, en guise de bouquet final, les “Paganini Variations” de Witold Lutoslawski données à quatre mains sur deux pianos. En remerciement pour l’accueil des mélomanes, les interprètes donnent, en bis, un “Arioso” de Bach, pour l’un, un “Prélude” de Rachmaninov, pour l’autre. A l’issue de ces dernières notes, une nouvelle fois, le temps a suspendu son vol.
* Les deux virtuoses Imri Talgam et Takuya Otaki seront avec Diana Ciocarlie les prochains jurés du concours junior.