Samedi 15 avril, dans l’auditorium Marcel Reggui de la médiathèque d’Orléans, les animateurs du Pind (Punk Is Not Dead) vont mener une journée d’étude consacrée à l’histoire du punk à Orléans, et lancent un appel à tous les survivants et témoins. Le punk, sujet d’études et d’archives ? Solveig Serre, chercheuse au CNRS, nous en dit plus.
Solveig Serre et Luc Robène. Capture vidéo CNRS
Pind est un projet de recherche consacré à l’histoire de la scène punk en France. Ce mouvement musical, apparu en 1975, a bouleversé toute la musique pop et rock. Contre-culture années 70 de la contre-culture années 60, ce mouvement fut bien plus que musical. La chercheuse musicologue Solveig Serre et l’historien Luc Robène ont monté une équipe interdisciplinaire, et depuis 2015, ils sillonnent la France pour récolter des récits ou documents papiers ou sonores. Leur projet est de sauver les témoignages concernant cette époque. Pour eux, cette contre-culture peut devenir un axe historique pour interroger la société actuelle comme récemment passée. Une vidéo tournée par les ateliers du CNRS et diffusée par le Monde décrit bien leur démarche.
Cette journée de samedi sera enregistrée, comme toutes les précédentes, et mise sur le site du Pind qui a aussi une série de publications, En marge !, aux éditions Riveneuve. « Il fallait s’arrêter à Orléans. Il y a eu une grosse scène dans ces années là, donc il était important de venir récolter des témoignages », dit Solveig Serre. Elle sera là vendredi, avec Luc Robène, pour présenter le documentaire de Serge Bonavita à la médiathèque, à 18h30, Sale tête ce gamin. Et bien sûr le lendemain samedi.
Alors finalement, le punk est-il mort ? « Non, il y aura certainement plein de monde samedi. Mais en fait, il est plus juste de dire qu’il s’est continuellement réinventé. Il n’est plus celui des années 70. Parler de cultures alternatives est peut-être plus approprié », dit Solveig. Ce dont on débattra samedi, toute la journée, de 10h à midi et de 14h30 à 17h, à la médiathèque.
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