Le collectif Vél’O Centre veut peser sur la politique cyclable de la Région

Différentes structures pro-vélos se sont regroupés pour former un collectif souhaitant promouvoir la pratique du vélo sur le territoire. Avec la volonté d’être un interlocuteur auprès des instances régionales, Vél’O Centre se voit même travailler main dans la main avec la Région pour développer l’usage du vélo.

Par Mael Petit

Il n’est peut-être pas encore lancé à vive allure mais les différentes structures pro-vélos qui composent ce peloton régional veulent déjà pédaler dans la même direction. Basées dans les différents départements de la Région Centre-Val de Loire, elles se sont toutes regroupées pour former Vél’O Centre, un collectif d’associations ou coopératives qui comptent bien mettre leur grain de sel dans la politique cyclable des collectivités notamment à la Région. Quatorze aujourd’hui, mais sûrement bien plus d’ici la fin de l’année 2023, l’ambition affichée est sans détour : faire du vélo le moyen de déplacement privilégié au quotidien pour la population.

La création de ce collectif a été réalisée avec le soutien de la Fédération française des usagers de la bicyclette. L’idée d’un regroupement était d’ailleurs une des raisons de la visite de la FUB à Orléans fin janvier 2023, venue aussi faire un état des lieux des aménagements mis en place pour la pratique du vélo sur la métropole d’Orléans. L’occasion pour elle de pointer les carences et observer « le ronronnement » de certaines collectivités au sujet du développement du vélo. Des rencontres avaient été organisées avec elles et certains représentants d’associations, ce qui avait d’ailleurs donné lieu à quelques échanges animés. Dans l’ensemble, chacun en était ressorti satisfait mais des actions concrètes en faveur d’une politique cyclable engagée étaient attendues et la création d’un collectif évoquée.

Olivier Schneider Président de la FUB était venu à Orléans à la rencontre des représentants d’associations locales pro-vélos fin janvier – Photo Magcentre

Deux mois plus tard, c’est donc chose faite. La création de ce collectif répond au besoin de s’imposer comme « un interlocuteur de poids face à la région ». Si le milieu associatif est souvent confronté à pas mal d’obstacles lorsqu’il s’agit d’être entendu, ce regroupement doit faciliter les échanges. « Le but est de constituer une voix commune au niveau régional qui serait à la fois l’interlocuteur des collectivités locales et d’autres instances régionales, et à la fois représenter les usagers des territoires », explique Bruno Ravenel, animateur régional du programme génération vélo. C’est un modèle qui fonctionne déjà dans d’autres régions comme en Île-de-France ou en Bretagne ».

Une intermodalité régionale comme priorité

La couleur est annoncée même si dans un premier temps, la priorité restera la poursuite de la structuration du collectif avec l’élaboration d’un annuaire des membres pour se faire connaître et permettre aux collectivités de les contacter. « Ensuite nous souhaitons monter une association avec on l’espère un salarié co-financé par la Région, révèle Bruno Ravenel. L’ambition, c’est d’être une couveuse d’associations émergente, les accompagner pour les aider à se structurer et à se former. Nos portes sont ouvertes à ceux qui souhaitent nous rejoindre. Plusieurs sont déjà en réflexion ».

Côté expertise, il faudra attendre cet été lorsque le collectif fera ses premiers retours notamment sur le plan vélo du conseil régional. Les acteurs associatifs souhaitent d’ailleurs prendre part à la construction de ce plan et « ne pas simplement se placer en opposition ». Dans leur viseur, l’aménagement et l’accessibilité des gares de la région pour les vélos. « Il faut travailler sur des abris de stationnement sécurisés pour vélos aux abords des gares ainsi que sur le transport des vélos dans les trains. Offrir la possibilité aux usagers d’effectuer son trajet uniquement à vélo grâce à une intermodalité régionale », poursuit Bruno Ravenel. 

Le porte-parole du collectif va même plus loin en imaginant un « cahier des charges technique » rédigé en concertation avec la région. « Quand on regarde les financements de certains aménagements, on peut même parler de gâchis d’argent public. Cela manque parfois de cohérence et d’expertise cycliste sur des aménagements qui s’avèrent finalement mauvais pour les usagers ». Pour l’instant, Bruno Ravenel constate trop « peu de consultation » des acteurs pro-vélos mais se veut optimiste quant à une évolution de la situation à court terme. « Trop de contraintes retardent le développement des pistes », concède-t-il, alors qu’il serait grand temps de changer de braquet dans ce contexte d’urgence écologique et environnementale.

Photo de Une – Région Pays de la Loire / A. Monié

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Commentaires

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  1. Faudrait ptêt commencer par ceux qui n’ont que leurs pieds,.non ???

  2. 14 associations. 14 associations de la FUB dont 5 d’Orléans.
    Un collectif représentatif ?

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