Disparition du restaurant Charles Barrier

Avec BocuseTroisgros et quelques autres, Charles Barrier était un des « monuments » de la gastronomie française. Le cuisinier avait créé son restaurant éponyme en 1944 avenue de la Tranchée à Tours-nord. En quelques années, il allait gravir la route de la gloire : une étoile en 1955, une deuxième en 1960 et enfin la consécration du troisième macaron en 1968. Ce restaurant emblématique était ainsi le seul restaurant de la région à aligner autant d’étoiles même si Charles Barrier, disparu en 2009, rivalisait avec son ami et concurrent de Tours, Jean Bardet dont l’établissement à lui aussi disparu. 

Depuis sa reprise en 1996 par Jack Magord avec Hervé Lussault aux cuisines, le Charles Barrier n’avait jamais retrouvé son prestige d’antan. Le dernier service sera assuré ce samedi 8 avril juste avant le dépôt de bilan qui sera enregistré mardi prochain.

Commentaires

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  1. Oh le canard rôti chez Barrier ! On nous apporte le canard, on nous detache de merveilleuses aiguillettes rosées et…on emporte notre canard ! Étonnement naïf et inquiet (on a 30 ans ) Et le canard revient, cuisses et peau croustillantes, cuites juste à cœur. Merveilleux souvenir, on était jeunes, amoureux, on gagnait bien notre vie, et ce canard sublime…sic transit gloria mundi.

  2. A la veille de mes 77 ans, je place au sommet et au summum de ce que j’ai pu déguster, dans une vie bien remplie, presque partout en France, un déjeuner chez “Charles LE Nègre” (une dénomination impossible aujourd’hui…), à Tours, moins de deux semaines après l’expulsion, par le maître des lieux, de Serge Gainsbourg et Jane, car le chanteur-compositeur voulait fumer dans la salle de restaurant, ce qui était interdit à l’époque in situ…
    Même Bocuse, Bras, Marcon, Robin, Bardet, Hay… ne m’ont jamais fait autant exploser les papilles de cette communion culinaire et gastronomique dont je conserve le souvenir plus de 45 ans après.
    Dommage que Le Nègre soit mort.Charles Barrier a été un grande serviteur de cet art de sublimer les mets, et ce, simplement. Qu’il repose en paix comme on laisse se reposer une préparation dont il avait le secret.
    À quand un restaurateur qui accrochera les *** MICHELIN à la façade de sa maison…? Sûrement pas demain!

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