Dans moins d’un mois débuteront les fêtes johanniques à Orléans. Rendez-vous annuel incontournable, l’événement s’annonce plus festif et coloré que jamais. Une édition 2023 entre tradition et modernité.
Par Jacques-Henri Jacquard
La rue Jeanne d’Arc illuminée de fierté. Photo T.T.
Le 23 janvier dernier, la ville d’Orléans et son maire dévoilaient officiellement dans les salons de l’hôtel Groslot l’identité de la jeune fille qui figurera Jeanne d’Arc lors des 594e fêtes. Ce que l’on savait moins en revanche, c’est que l’équipe chargée de l’organisation mijotait dans son coin la nature des festivités avec un soupçon d’audace. L’événement phare de la cité johannique ne laisse jamais indifférent, ses plus ardents défenseurs étant toujours prompts aux critiques les plus acerbes voire parfois inqualifiables. Mais on peut d’ores et déjà affirmer que l’édition 2023 fera date.
Orléans ville moderne
Choisir ces drapeaux et ces couleurs n’est pas anodin. La thématique surprendra d’ailleurs plus d’un Orléanais mais ce choix n’est finalement que le reflet d’une ville désormais tournée vers l’inclusivité et l’acceptation. « Cela nous est venu naturellement et la décision intervient dans un contexte social inflammable qui fait ressortir toutes les fractures profondes qui torturent notre pays. A travers cette initiative d’ouverture, Orléans souhaite fédérer l’ensemble de sa population par l’intermédiaire de sa vie culturelle. Oui, Orléans rayonne par sa culture mais aussi par sa politique volontariste d’inclusivité », se réjouit un membre de l’équipe municipale.
Jeanne symbole d’émancipation et figure du féminisme, Jeanne symbole de résistance face à la haine, Jeanne martyre de l’anti-patriarcat, Jeanne icône queer des militants de la transidentité et même d’une pasteure lesbienne américaine… Orléans met donc un terme au conservatisme. Place aux couleurs des fiertés à présent.
