Respire est une structure d’insertion locale et solidaire. Des projets plein la tête, elle a recours au financement participatif pour développer ses activités.
L’objectif : atteindre les 7 000 euros pour l’achat d’un nouveau camion.
Par Mael Petit
Depuis 1993 la régie de quartier Respire, située à Saint-Jean-de-la-Ruelle dans le quartier classé ZUS des Salmoneries, s’efforce d’accompagner des personnes en difficulté sociale et professionnelle pour leur permettre de retrouver le chemin de l’emploi. Des profils aux trajectoires singulières confrontés parfois aux aléas de la vie, subissant des cassures ou des maladies au cours de leur carrière, les reléguant dans un chômage de longue durée ou bénéficiaire du RSA.
Des oubliés du marché du travail qui n’aspirent qu’à (re)trouver une place dans la société par l’activité économique. Pour Antoni Bombrault, coordinateur technique de l’association, il s’agit là « de les aider à lever les freins (logement, permis de conduire, savoirs de base, maîtrise de la langue…) vers le retour à l’emploi. On leur permet de retrouver une activité salariée avec pour but, à terme, qu’ils soient en capacité d’évoluer en autonomie sur le marché professionnel ou bien d’accéder à une formation ».
Un camion pour monter le volume
Au fil des années, Respire a cherché à agrandir son champ d’action créant plusieurs services de production : espaces verts, chantiers verts, nettoyage, multiservices et collecte. Afin de répondre à la demande croissante, le service collecte d’encombrants et de matières recyclables a besoin d’étoffer sa flotte. L’achat d’un camion supplémentaire est aujourd’hui nécessaire pour répondre aux nombreuses prestations et ainsi récupérer un plus grand volume de déchets (papiers, cartons, textiles, livres, piles, déchets électroniques…).
Mais le nouveau véhicule sera surtout destiné à vider des domiciles occupés par des personnes atteintes du syndrome de Diogène. Ce trouble du comportement caractérisé par une envie compulsive d’accumuler des objets est peu visibilisé en France. Antoni Bombrault souhaite changer la donne. « Il n’existe aucune offre dans la région pour s’occuper de ces personnes. On souhaite donc proposer cette aide tout en collaborant avec les services de tutelle. Avec notre approche, l’objectif est de gagner leur confiance et les mettre en relation avec les différents acteurs de la collectivité comme les assistantes sociales ou les services d’accompagnement juridique ».
Respire compte aujourd’hui 70 à 75 salariés dans ses rangs. L’arrivée de ce véhicule doit servir également à en embaucher de nouveaux et élargir l’accompagnement social et professionnel. Les donateurs ont jusqu’au 17 février pour faire monter la cagnotte au plus proche des 7 000 euros espérés.
Respire en quelques chiffres
- Une équipe de 70 à 75 salariés, dont une vingtaine dédiée au service collecte
- Chaque mois, c’est plus de 30 tonnes de textile, 22 tonnes de cartons et 12 tonnes de papiers collectés en moyenne.
L’ajout d’un camion supplémentaire permettrait à l’association d’augmenter ces chiffres et de poursuivre sa mission de valorisation et de recyclage des déchets qui s’inscrit dans une démarche de transition écologique.
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