Suite à la journée de mobilisation du 19 janvier, Emmanuel Macron réclamait plus de pédagogie pour convaincre de la nécessité de cette réforme. Reçu 5 sur 5 par la population de la région Centre, le président de la République a pu le constater ce 31 janvier. Plus on leur explique le projet, plus ils sentent le coup fumeux et sont déterminés à le rejeter.
Par Mael Petit
La place de la Cathédrale était déjà bien remplie avant 10h à Orléans.
Plus de 15 000 manifestants dans le Loiret
C’est un des enseignements de cette matinée de manifestations, la préfecture du 45 a retrouvé son costume de rabat-joie des mouvements sociaux. En annonçant seulement
8 500 personnes à Orléans, elle témoigne déjà, après deux semaines, de sa lassitude pour l’exercice. Le fait est que le cortège de plus d’un kilomètre rassemblait, à vue d’œil aiguisé, entre 10 et 12 000 personnes. Pas loin du score de la première journée de mobilisation.
En revanche, ce qui est certain, c’est que les villes des territoires ruraux ont gagné en vigueur contestataire. 3 500 à Montargis, 1 500 pour Gien, environ 1 000 à Pithiviers et pas loin de 500 à Beaugency. Les trois dernières ont donc presque doublé leurs contingents par rapport au 19 janvier.
La jeunesse tourangelle se réveille
Certains déploraient leur manque de présence dans les rassemblements lors de la première journée, les voilà rassurés. Les étudiants sont venus garnir les rangs d’un cortège, lui aussi long de plus d’un kilomètre parti de la place de la Liberté. Un flot interminable de plus de 18 000 personnes, confirmant une hausse de la mobilisation en Indre-et-Loire.
Marée humaine en Loir-et-Cher
A Blois, peu de jeunes à l’horizon mais une hausse notable du nombre de manifestants dans les rues blésoises. Ainsi, environ 13 000 personnes se sont lancées depuis le parc des expositions à 14h30 en direction du pont Jacques-Gabriel. Une mobilisation d’envergure rarement vue dans la ville.
Dans la matinée, Vendôme et Romorantin avaient déjà rassemblé 2 500 et 1 500 personnes en guise d’échauffement pour le département.
A Blois le cortège mesurait plusieurs centaines de mètres. Photo Magcentre
Le Cher augmente la pression, Châteauroux maintenu sur orbite par la préfecture
Le mouvement social a aussi pris de l’ampleur dans la préfecture de l’Indre (d‘autant plus si on se fie à son chiffre – 10 500). Une hausse « historique » tempérée par notre correspondant qui certifiait à midi une affluence légèrement supérieur à celle du 19 janvier sur la place de la République.
A Bourges comme à Vierzon, on observait un grossissement des cortèges. 7 000 berruyers ont bravé le froid, place Séraucourt, tandis que plus de 4 000 personnes se sont rassemblées du côté de la sous-préfecture chérienne. A noter une hausse globale dans les villes plus modestes telles que Saint-Amand-Montrond, Saint-Florent-sur-Cher et La Guerche-sur-l’Aubois.
Enfin, en Eure-et-Loir près de 7 000 personnes ont défilé dans l’après-midi à Chartres, en baisse par rapport à la mobilisation du 19. Tendance inverse ailleurs dans le département puisque Dreux (600) et Châteaudun (700) ont gagné en manifestants.
Photos des manifestations en région.
Plus d’infos autrement sur Magcentre : Réforme des retraites : plus de 50 000 manifestants en région Centre-Val de Loire