Ayant débuté le 9 novembre 2022, les négociations pour la nouvelle convention 2023-2027 entre médecins libéraux et l’Assurance maladie piétinent. Pendant ce temps, les kinésithérapeutes ont obtenu des hausses de tarifs conséquentes. Ils auront 530 millions d’euros à se partager. En contrepartie de cette manne financière, pour leur première installation en libéral, les nouveaux diplômés devront exercer dans les seules zones « sous dotées » ou « très sous dotées ». Pour être conventionné en dehors de ces territoires, le kiné devra avoir travaillé deux années minimum en établissement sanitaire (ou médico-social) ou en zones déficitaires.
Le 12 décembre dernier les sagefemmes ont également signé avec les caisses un avenant à leur convention nationale. Au delà de l’amélioration de leurs tarifs, leur rôle est valorisé : C’est la sagefemme référente qui informe la patiente de ses droits et démarches administratives mais surtout c’est elle qui pourra réaliser la majorité des rendez-vous du suivi de la grossesse et du suivi postnatal. C’est encore elle qui fera le lien avec la maternité et assurera la coordination des soins, en lien avec le médecin traitant.
Les docteurs sont encore loin d’un accord. Les discussions sont tendues au risque de s’enliser. Le directeur général de la Caisse nationale d’Assurance maladie, Thomas Fatôme, essaye de rassurer les médecins libéraux en leur affirmant dans une récente lettre que « l’Assurance Maladie est prête à investir dans cette nouvelle convention, à revaloriser les tarifs des actes et consultations ».
Aux termes des négociations, prévus fin février 2023, l’Assurance Maladie aura-t-elle ouvert suffisamment les cordons de sa bourse pour qu’une nouvelle convention médicale soit signée ?