Pour réduire de 50% ses émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030, la Métropole veut résolument s’engager dans le déploiement d’énergies renouvelables et notamment de l’énergie photovoltaïque. C’est pourquoi des panneaux solaires vont être installés sur 21 sites de l’agglomération dont 6 à Orléans. Un déploiement qui pourrait être effectif dés fin 2023. Le conseil municipal a validé ce projet.
Par Jean-Jacques Talpin
Si les éoliennes provoquent aujourd’hui encore des boutons et des sueurs froides chez quelques élus, il n’en va pas de même pour l’énergie photovoltaïque, relativement plébiscitée. Hormis la consommation d’espaces agricoles, les panneaux solaires suscitent peu d’inquiétudes et de rejets dans les collectivités ou les habitants. En matière de transition énergétique plusieurs jalons ont déjà été plantés dans l’agglomération orléanaise : Agenda 21 à Orléans en 2006, premier bilan carbone en 2010 puis adoption en 2019 du PCAET (Plan Climat Air Énergie) 2019-2025 qui affiche trois objectifs essentiels : réduire de 12% ses consommations d’énergie et de 17% ses émissions de gaz à effet de serre, multiplier par 2 la production d’énergies renouvelables.
Un plan ambitieux
Pour cela la Métropole va lancer un plan ambitieux de développement de l’énergie solaire avec la volonté d’accueillir des panneaux sur 145 hectares de son territoire d’ici à 2030. Ces panneaux seront installés sur des toitures, des ombrières de parkings ou même de fermes solaires photovoltaïques (Serge Grouard avait un temps évoqué le site du futur écoquartier des Groues). Une première étape sera validée en 2023. Ville et Métropole vont en effet lancer un Appel à Manifestation d’intérêt (AMI) afin de choisir des opérateurs privés qui interviendront dans les prochains mois. Pour cela 21 sites, dont 6 à Orléans, pour un total de 7,4 hectares ont été retenus pour cette première phase : toitures de gymnases ou d’écoles, de la future Université Madeleine, parkings relais, Lab’O, dojos, centres bus et tram, etc. Ces installations devraient permettre d’alimenter environ 1 850 foyers en électricité. Les opérateurs retenus devront rendre leur copie début janvier pour la totalité des 21 sites où l’énergie produite sera revendue (et non autoconsommée par des équipements sur place). Cette activité sera portée par une société de projet privée mais ou ville et Métropole seront actionnaires minoritaires. Lors de son conseil municipal de jeudi soir la ville a validé cette démarche et cette AMI.
Le mauvais signe des vélos
Mais alors que la Métropole s’engage fortement en faveur des énergies renouvelables, une décision récente apporte un mauvais signal. Depuis 2017 la Métropole avait institué l’aide à l’achat de vélos électriques qui a bénéficié à 2 300 particuliers dont un millier rien qu’en 2022 pour un total de 800 00 euros en cinq ans. Ces aides pouvaient aller jusqu’à 400 euros pour un vélo à assistance électrique et 1 000 euros pour un vélo cargo. En substitution l’agglomération privilégiera désormais le marché du vélo d’occasion en soutenant une association qui répare et revend des vélos de seconde main.
Le département du Loiret aussi
Le conseil départemental du Loiret a lui aussi décidé de s’engager dans la production d’énergies renouvelables. Pour cela il a créé « Loiret énergies », une société d’économie mixte dotée de 7,5 millions d’euros qui investira, avec des partenaires privés, dans des projets d’ENR, essentiellement photovoltaïques. De premiers projets de fermes photovoltaïques devraient voir le jour à Saint-Cyr-en-Val et La-Ferté-Saint-Aubin mais aussi sur l’aéroport de Saint-Denis-de-L’Hôtel. Des installations d’ombrières sont également envisagées sur l’aéroport, l’aire de covoiturage de Châteauneuf, sur les collèges et bâtiments du SDIS.
Plus d’infos autrement sur Magcentre: Blais’Watt l’énergie citoyenne