Après les premières manifestations pour le pouvoir d’achat il y a 15 jours, l’intersyndicale a remis le couvert ce mardi 18 octobre pour une journée de mobilisation nationale. En région Centre-Val de Loire, des actions ont été menées un peu partout sur le territoire.
Par Maël Petit
Un peu partout en région Centre-Val de Loire, les salariés sont descendus dans la rue ce mardi 18 octobre. ©Maël Petit
Entre opérations de blocage et appel à la mobilisation lancée par les syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires et Unef, la grogne se renforce en Centre-Val de Loire. Les revendications tournent toujours autour de « l’augmentation des salaires, des pensions et minima sociaux, de l’amélioration des conditions de travail, la réforme des retraites », auxquelles s’est rajoutée notamment la défense du droit de grève alors que le gouvernement a annoncé la réquisition de personnels pour le déblocage de dépôts de carburants.
Blocages tôt le matin dans le secteur d’Orléans
Dès l’aube, plusieurs actions ont été menées dans le département du Loiret à l’initiative des syndicats professionnels. A commencer par le blocage du centre de tri postal situé à Ingré à 5 h 30 par Sud Solidaires, avant que le groupe rejoigne Sud Tao près de l’autoroute A71 pour une matinée péage gratuit. Pour David Sempé, délégué de Sud Solidaires, « cette opération coup de poing visait à s’attaquer à un géant comme Vinci, une manière de témoigner notre soutien aux grévistes des raffineries qui eux luttent face aux grands groupes pétroliers pour de meilleurs salaires ». Un blocage durant deux petites heures qui a donc valeur de symbole mais écourté par les forces de l’ordre.
La journée s’est poursuivie avec le rassemblement place Charles de Gaulle à Orléans vers 10 h 30. Près d’un millier de personnes ont répondu à l’appel des syndicats pour manifester dans le centre-ville en direction de la préfecture. Plusieurs enseignants étaient présents pour dénoncer la réforme des lycées professionnels qui passerait les périodes de stage à 50 %. Moins d’enseignement général pour plus de stage. Selon Sandro Tallut, enseignant du lycée Gaudier-Brzeska, présent dans le cortège, cette mesure « vise à augmenter la mainmise des patrons sur les étudiants pour leur mettre à disposition une main-d’œuvre gratuite ».
Toujours dans le Loiret, une autre mobilisation avait lieu à Montargis au même moment. Plus de 200 personnes se sont réunies autour des différents groupes syndicaux pour revendiquer une hausse des salaires.
Blocages de lycées en Indre-et-Loire
Blois – Des lycéens s’opposent à la volonté d’Emmanuel Macron de « ré-arrimer très en profondeur et en amont le lycée professionnel avec le monde du travail ».
©Jean-Luc Vezon.
A Tours, il a fallu attendre 14 h pour voir le départ du cortège composé de plus de
2 000 personnes. Sur la place Jean Jaurès, les différents syndicats ont été rejoints par de nombreux lycéens qui, dans la matinée, avaient bloqué l’accès à leur lycée à l’aide de barrières, poubelles et autres mobiliers urbains.
Du côté de Châteauroux, le cortège dans lequel la CGT était omniprésente, s’est élancé à 11 h de la place de la République. Environ 600 personnes étaient mobilisées. Peu d’enseignants, leurs syndicats leur avaient donné rendez-vous l’après-midi à Argenton.
Enfin à Blois, des rassemblements devant les établissements scolaires ont eu lieu dès la prise des cours, piquets de grève devant les entreprises ou encore un rassemblement devant la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) et le Medef 41 à 11 h. Avant que l’intersyndicale composée de la CGT 41, FO 41, la FSU 41 et Solidaires 41 se donne rendez-vous dans l’après-midi devant la préfecture du Loir-et-Cher. Au total, entre 600 à 700 personnes étaient mobilisées pour réclamer de meilleurs salaires, des pensions et des minima sociaux, mais aussi l’amélioration des conditions de vie et d’études
A noter que d’autres manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes de la région comme Bourges, Vierzon ou encore Saint Amand-Montrond.
A Châteauroux, la mobilisation n’a pas faibli par rapport à celle du 29 septembre.
©Pierre Belsœur
Les centrales nucléaires touchées par la grève
Les quatre centrales nucléaires de la région Centre-Val de Loire sont touchées par des grèves lors de cette journée de mobilisations. Si le mouvement social ne remet pas en cause la production d’électricité, la CGT a confirmé que les réacteurs ne fonctionnaient pas à pleine capacité. Les salariés réclament une augmentation d’au moins 5 % et n’excluent pas une reconduction de la mobilisation.
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