Qu’y a-t-il de commun entre Homère et un supporters du FC Lens ? Et que vient faire ce loup au milieu de l’affiche de cette nouvelle saison? Les abonnés et futurs spectateurs de la scène nationale de Châteauroux ont eu toutes les explications au cours d’une soirée joyeuse et festive.
Par Pierre Belsoeur
Stadium les supporter du RC Lens seront sur scène le 19 mars © Yohanne Lamoulère
Les mythes et croyances sont la colonne vertébrale de la programmation 22/23 d’Equinoxe, la Scène nationale de Châteauroux, dont la présentation délocalisée avait lieu à la cité du numérique, dans le parc Balsan. Les travaux de rénovation totale du plateau ne sont pas tout à fait terminés.
Une présentation dynamique, menée par le directeur d’Equinoxe, Jerôme Montchal, et joyeuse – les frères Scopitone abandonnant leur caravane pour venir déambuler en musique dans l’amphithéâtre et Jerôme Rouger donnant, lors d’une conférence jubilatoire, ses conseils aux spectateurs pour bien réussir un spectacle.
Homère et Ovide seront là
Qui dit mythologie pense à Homère… ou à Ovide. Ils seront bien là, revisités par Pauline Bayle et Flàvia Lorenzi. La première pose, dans une mise en scène ultra dynamique, une question tristement d’actualité: « Au nom de quoi est-on prêt à mourir» ( 3 décembre). La seconde présentera la création de sept actrices en résidence à la scène nationale à partir des Héroïdes.(20 janvier ) La Grèce antique sera également le thème de la performance de Phia Ménard , «Athéna punk» qui se bat avec des cartons pour construire un monument éphémère qui symbolise le Parthénon ( contes immoraux les 13 et 14 avril).
Jerôme Montchal a décliné une présentation joyeuse et enthousiaste du programme
A propos de monument justement, les supporters du RC Lens seront sur scène à la fin de l’hiver avec Stadium, le spectacle le plus étonnant de la saison. Mais quel rapport entre les mythes et le foot demanderez-vous? Déjà la passion du public de Bollaert est mythique. Et cette passion c’est celle de la classe ouvrière et de l’hymne du bassin minier « Les Corons» qui pousse les «sang-et-or « vers la victoire. Six acteurs se mèleront aux cinquante trois supporters pour raconter leur vie sublimée par les soirs de matchs, avec pompons girls et baraques à frites (le 19 mars) .
Les amateurs de théâtre classique y trouveront aussi leur compte avec la Mouette, mise en scène par Cyril Teste ( 8 et 9 novembre ) le Don Juan revisité par David Bobée ( 8 et 9 février) et Les Illusions perdues, du Balzac adapté à la scène par Pauline Bayle qui signera donc deux spectacles cette saison à Equinoxe ( 28 janvier)
Si le théâtre est la vocation première de la scène nationale de Châteauroux , on y danse également. Notamment avec Faun et Vïa par le grand ballet théâtre de Genève en co-production avec Equinoxe (le 4 mai) Les circassiens y ont aussi leur place, en particulier les artistes suisses et italiens de l’Edo Cirque qui proposeront L’Estetica Dell’Orso ( le 6 avril)
Du jazz pointu
En jazz aussi on est pointu à Châteauroux. Week-en new-yorkais en mars avec le samedi 11 David Krakauer clarinetiste virtuose pour une Mazel Tov Cocktail Party et le lendemain Gabriel Kahane et son piano. Un jazz au goût latin également un peu plus tard avec Laurent Coulondre entouré de musiciens sud américains pour jouer « Mea Festa» dernier album du pianiste nimois.( le 30 mars)
Enfin quelques grands parsèment cette saison, Patricia Petibon chantera Offenbach le 5 janvier, Edouard Baer fermera le rideau de la saison le 17 mai. Quant à Fabien Olicard il fera accourir les jeunes qui le suivent sur You Tube le 11 mai.
Et le loup au fait ? Et bien il est au centre de l’affiche, il fait partie de l’imaginaire berrichon et catalyse toutes les peurs.
Pratique
Pour tout savoir sur cette saison et réserver vos places www.equinoxe-chateauroux.fr
Jerôme Rouger a remis les spectateurs à leur place… avec le sourire
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