Fermé depuis plus de deux ans, le lieu musical associatif devait rouvrir ce vendredi soir. C’était sans compter sur la mairie qui a interdit la réouverture au dernier moment faute de visite de la commission de sécurité. La programmation du mois d’octobre reste en suspens.
Par Jean-Jacques Talpin
La réouverture reste en suspens. Photo Magcentre
Tout était prêt hier soir pour 18 heures. Les petits fours étaient installés, les boissons refroidissaient, les invités et élus (Dominique Tripet et Baptiste Chapuis) battaient le pavé devant la porte de la Ruche en Scène, rue de la Tour Neuve dans le vieil Orléans et les artistes se préparaient pour le spectacle de la soirée. L’évènement était en effet attendu car cette nouvelle scène musicale créée et animée par Camille Emery devait rouvrir ses portes après plus de deux ans de fermeture imposée par de lourds travaux, notamment d’insonorisation, pour mettre la petite salle aux normes. Mais peu après 18h30 Laurent Blanluet, dernier adjoint dans l’ordre protocolaire de la ville et en charge de la « salubrité publique et de la sécurité des établissements recevant du public » a annoncé que La Ruche ne pouvait rouvrir ses portes. Incompréhension des invités, colère de certains devant cette méthode cavalière de la mairie interdisant une réouverture programmée de longue date. A 18h30 la police municipale venait présenter un arrêté décrétant la fermeture de La Ruche…qui n’avait pas rouvert !
Équilibre précaire
La présence d’une conseillère municipale, Aurore Pouls chargée du théâtre vivant pas plus que celle de Patricia Charles, directrice de la culture n’allaient changer le cours des choses. Il manquait bel et bien l’accord de la commission de sécurité pour officialiser la réouverture. Mais à la suite d’imbroglios ou d’incompréhensions cette commission n’a pas visité La Ruche. Donc pas de réouverture possible mettant les organisateurs, l’association Scènes au bar, dans l’embarras et dans le danger. Une programmation a en effet été établie pour les prochaines semaines (Lila Tamazit doit chanter Colette Magny vendredi prochain). Et sans spectacles, sans activité, l’équilibre financier du lieu, déjà précaire, peut être mis à mal. Sans parler de censure il est pour le moins curieux que la mairie n’ait constaté l’absence de constat de la commission de sécurité qu’au dernier moment. Pour se racheter la ville s’est pourtant engagée à convoquer une commission de sécurité « en urgence » mais sans pour autant donner une date…