Ce mercredi 14 septembre 2022, le Comité social et économique de Duralex a rendu son verdict : 5 mois de chômage partiel. Une situation qui justifie le courrier adressé ce même jour à Emmanuel Macron par Valérie Barthe-Cheneau, maire de la commune. Après celle remise en main propre le 9 septembre à Outarville.
Par Jean-Luc Bouland
A La Chapelle st Mesmin, l’entreprise Duralex est, comme beaucoup d’industries et de services, pénalisée par la hausse importante des coûts de l’énergie, et la décision, tombée début septembre, a été précisée ce mercredi 14 septembre devant le Comité social et économique de l’entreprise. Les 250 employés seront mis en chômage partiel pendant 5 mois, et toucheront 95% de leur salaire.
Cette situation avait motivé la semaine précédente une lettre remise au président de la République co-signée par le Président du conseil départemental, Marc Gaudet, Le président du Conseil Régional, François Bonneau, ainsi que par le sénateur Jean-Pierre Sueur, la député de la circonscription Caroline Janvier, et Serge Grouard, maire d’Orléans et président de la métropole orléanaise.
Ce mercredi 14 septembre, c’est Mme Valérie Barthe-Cheneau, maire de La Chapelle St-Mesmin et vice-présidente de la métropole orléanaise, qui s’est adressée à Emmanuel Macron. Ainsi, écrit-elle, après avoir rappelé le contexte international et national :
“Au-delà de l’aide indispensable qui doit être apportée à une entreprise de 250 employés qui possède d’excellentes perspectives, il est également à mon sens :
– de la responsabilité de l’Etat de sauvegarder une entreprise avec un tel héritage industriel et un savoir-faire unique,
– de la responsabilité de l’Etat de préserver une entreprise qui fait partie intégrante de la vie de millions de français sur leurs tables au quotidien et lors de leurs déjeuners à la cantine,
– de la responsabilité de l’Etat de protéger une marque présente à l’international, dans le cinéma avec James Bond ou encore Blue Jasmin de Woody Allen, dans les musées au sein de la collection du Musée des Arts Décoratifs de Paris, ou dans les vitrines de la boutique du Museum of Modern Art de New York. Une marque dont vous avez-vous-même reconnu le rayonnement en la présentant lors de la Grande exposition du Fabriqué en France au palais de l’Elysée“.
Rappelant que si l’entreprise Duralex est riche de son histoire, “elle l’est aussi de son futur“, elle souligne “qu’après son récent rachat par une autre société française, Duralex a fait l’objet d’un puissant investissement, d’une augmentation de plus de 30% de son chiffre d’affaire et de dizaines d’embauches programmées dû à l’accroissement de l’activité“. Et conclue en affirmant à Emmanuel Macron que “notre commune est profondément attachée à l’entreprise Duralex. Elle fait désormais partie intégrante de notre histoire, de notre fierté de Chapelloises et de Chapellois. Alors, entendre que, pour faire face à l’augmentation déraisonnée du coût de l’énergie, elle doit mettre ses fours en veille, imposer du chômage partiel et que son existence même est compromise, nous est inconcevable“.