Ce samedi 17 septembre, le canal est en fête à Chalette sur Loing. Toute une journée d’animation pour la 3e édition d’Escale en fête, initiée par le Département du Loiret, propriétaire du site. Avec en prime un cadeau fait aux mariniers : deux voiles peintes avec un art très urbain.
Par Jean-Luc Bouland
“Pour la troisième édition d’escale en Fête, la collectivité propose aux Loirétains de se retrouver à Chalette sur Loing pour fêter ensemble le Loiret au fil de l’eau, de 10h à 22h“, nous disent les instances départementales, et notamment Laurence Bellais, la vice-présidente en charge du tourisme. Après Combleux pour les deux éditions précédentes, proche de la métropole-préfecture, rendez-vous est donc donné à l’est du département pour toute une série d’animations, et notamment des balades gratuites sur le canal assurées par 7 mariniers, de 10h30 à 18h30. Sur place, il y aura notamment possibilité d’un pique-nique avec des produits 100% loirétains, voire de prolonger la soirée avec un concert dansant, à partir de 19h.
L’autre évènement de la journée mettra aussi à l’honneur deux artistes plus habitués à s’exprimer sur les murs que sur de la toile, quitte à rendre leurs oeuvres vagabondes. Sous la houlette bienveillante de l’association Urban Art Crew, et de la “patronne” qui n’hésitait pas à mettre ses doigts dans la peinture, deux artistes loirétains ont investi en début de semaine les locaux de l’ancienne usine électrique de Fay aux Loges pour peindre deux voiles qui seront remises aux patrons de deux gabares, la Belle entente, dépendant de l’AMCO, et le Balbuzard des mariniers de Vitry. “Ces voiles deviendront des emblèmes de l’itinéraire touristique à voir et revoir au gré de la navigation des bateaux“, nous dit-on, en soulignant l’impératif donné aux deux créateurs, Oji et Yakes, “inclure un oiseau dans leur oeuvre“, un tel volatile étant l’emblème choisi pour représenter le Loiret au fil de l’eau.
Le département vient donc d’inventer l’art urbain itinérant en pleine nature, ce qui fait dire à quelques pies jacasses (il y en a sur les rives) que c’est un avantage, car on ne les aura pas longtemps sous les yeux. Voilà qui manque vraiment d’urbanité, et qui ne coule pas de source, loin de là, au vu des talents exprimés désormais à tous vents.