Alter’Incub est un dispositif porté par l’Union régionale des Scoops et financé en grande partie par la région et par l’Europe pour développer des projets d’intérêt collectif. Alter’Incub mène une action d’accompagnement des projets d’innovation sociale. Elle sélectionne des projets portés par des individus ou des structures en gestation pour leur permettre d’aboutir à une action pérenne dans les territoires concernés.
Entre livraisons de colis et collectes de biodéchets, les Cycloposteurs ont effectué 8400 km en un an et valorisé plus de 23 000 kg de biodéchets. Véronique Gorel est l’un des quatre porteurs de projet à l’origine de l’association. Photo Estelle Boutheloup
Attention: le prochain appel à projet sera clos le 21 septembre, vous avez donc jusqu’à cette date pour déposer votre projet d’innovation sociale.
Pour candidater
Pour en savoir plus Magcentre a interrogé Anne Tardy d’Alter’Incub région Centre Val de Loire
MC Quelle est la mission d’Alter’Incub ?
Anne Tardy Alter’incub accompagne des projets d’innovation sociale c’est à dire des projets d’intérêt collectif qui soient au service des territoires, ce sont les deux critères principaux des projets accompagnés. Il y a la notion de répondre à un besoin sociétal qui n’est pas couvert sur un territoire, donc la nécessité d’un ancrage territorial, ce sont les deux marqueurs des projets que nous accompagnons.
MC Vous pouvez nous donner des exemples de projets accompagnés?
AT Il y a des projets dont vous avez déjà parlé dans Magcentre comme les Cycloposteurs sur Orléans Métropole, un projet de collecte de bio déchets qui va répondre aux besoins qui apparaissent pour le tri et la revalorisation des bio déchets pour répondre à la nouvelle législation de 2023. On a aussi Chapitre2 sur Saint Jean de Braye, c’est un projet que nous avions aussi accompagné ou sur la métropole tourangelle les Vers de Tours qui est aussi un projet qui concerne les bio déchets. Ce sont des projets sous la forme associative qui peuvent être des préfigurations de coopératives mais nous avons aussi Handi Mobile 41 par exemple, qui est un projet de l’hôpital de Blois pour aller dans les territoires ruraux pour faire les diagnostics sur le handicap des personnes qui ne viennent pas à l’hôpital, c’est un service de l’hopital de Blois donc une autre forme de structure. Autre exemple, nous accompagnons aussi un tiers lieu à La Secousse dans l’Indre en milieu rural, un collectif citoyen qui a décidé de reprendre et d’occuper une ancienne auberge et de mettre en place plusieurs activités types café associatif, amap etc..
MC A qui s’adresse cet accompagnement ?
AT C’est un accompagnement pour des projets émergents. Les porteurs de projets ont identifié le besoin, ils ont une petite idée de la solution à apporter et donc du modèle économique parce que les projets que nous allons accompagner doivent avoir la volonté de créer de l’emploi et de l’activité en région.
Nous allons aider le porteur de projet à valider le besoin, valider l’idée de la solution et nous allons l’accompagner à structurer le projet à valider le marché pour déboucher sur la création de l’activité.
MC Comment se déroule l’accompagnement ?
AT C’est un parcours collectif. C’est pour cela que l’on fonctionne par appel à projets, il y une dynamique qui se crée avec une dizaine de projets sélectionnés avec des ateliers sur la gouvernance, la stratégie d’entreprise, le modèle économique, le commercial. Ces ateliers sont assez rythmés, ils vont structurer le programme, à la suite de quoi trois chargés d’accompagnement de l’incubateur vont les accompagner individuellement sur leur territoire pour reprendre avec eux ce qui a été vu au niveau collectif, pour les mettre en relation avec les différents écosystèmes, de l’économie sociale et solidaire mais aussi de l’économie classique: le but est de mettre le porteur de projet au cœur des deux écosystèmes. Il y a donc un parcours collectif, un accompagnement individuel et une mise en réseau qui sont les trois piliers de notre accompagnement.
MC Sur quelle durée ?
AT C’est un parcours sur seize mois avec les quatre premiers mois consacrés à la formalisation du projet ensuite, nous avons un an pour les accompagner dans la mise en œuvre du projet avec sa recherche de financements. Ainsi, c’est un projet qui va être co-construit avec les acteurs du territoire et nous allons aider à mobiliser autour du projet.
MC Et avec quels résultats ?
AT A fin décembre donc avant la huitième session, nous avions trente six structures parmi lesquelles vingt deux avaient été créées et quinze en activité c’est à dire employeuses avec un nombre d’emplois variable.