Ce ne sont pas moins de 24 spectacles que propose Séverine Chavrier, directrice du Centre Dramatique d’Orléans pour la saison prochaine qui débutera très tôt, le 9 septembre, pour se terminer le 7 juin, avec en novembre la venue du metteur en scène Romeo Castellucci, lequel aura besoin de 23 volontaires sur scène pour son spectacle « Bros ».
Par Bernard Thinat
Difficile de mettre en exergue tels spectacles parmi d’autres, mais voici quelques indications qui devraient vous inciter à vous abonner au CDN d’Orléans.
Des spectacles parmi d’autres
En septembre, Suzanne de Baecque dans « Tenir debout », s’est immergée au sein de l’élection de Miss Poitou-Charentes et fait revivre son expérience, en compagnie de sa coach, au moment où le féminisme tend à remettre en question ce genre de concours.
En novembre, « Bros » est un récent spectacle du dramaturge italien, Romeo Castellucci. Le CDN recherche 23 hommes de 16 ans et plus, moustachus de préférence. Il y aura 2 après-midi de répétitions et c’est tout. Lors des deux spectacles, les volontaires auront une oreillette qui leur indiquera la marche à suivre. Alors, si le cœur vous en dit, prenez contact avec le CDN.
Début décembre, « Aria Da Capo » créé l’année passée à Orléans par Séverine Chavrier avec 4 adolescents, est repris avant une tournée nationale. Alors, si vous n’avez pas pu voir les jeunes du Conservatoire d’Orléans sur le plateau, prenez date !
Grande nouveauté, les Soli deviennent les Duetti, au nombre de sept, du 10 au 19 janvier, spectacles sur lesquels nous reviendrons.Signalons néanmoins le retour de Mohamed El Khatib, déjà venu à Orléans, cette fois-ci pour « Boule à neige », vous savez ces objets qu’on retourne, et en point d’orgue un Soli (il en faut bien un), Stanislas Nordey, Directeur du Théâtre National de Strasbourg, qui s’est emparé du texte d’Henri Alleg dénonçant la torture en Algérie dont il fut victime, « la Question ». Ce sera à Saran au théâtre de la Tête Noire.
Fin janvier, « Misericordia » de l’artiste sicilienne Emma Dante, spectacle présenté en Avignon en 2021, met en scène 3 femmes élevant un jeune garçon handicapé. C’est du théâtre, mais aussi une sublime chorégraphie, en langue palermitaine surtitrée. On se souvient de son film « Palerme » sorti en 2014, où deux voitures se retrouvaient face à face dans une rue étroite.
Fin février, dans « la Vie invisible », c’est Thierry qui a perdu la vue et qui explique le 1er spectacle au théâtre auquel il a assisté en tant que non voyant. Très fort émotionnellement sans doute !
En mars, « En transit » de l’iranien Amir Reza Koohestani, à l’affiche du festival d’Avignon 2022, nous transpose dans le monde de Kafka, clin d’œil au roman éponyme d’Anna Seghers adapté au cinéma en 2018 par Christian Petzold.
A ne pas manquer en mai, « Voyage en Ataxie » de Gilles Ostrowsky, immense clown, atteint d’une maladie dégénérative, qui nous raconte sa vie.
Ce ne sont que quelques spectacles extraits de la programmation que chacun peut retrouver sur le site du CDN. A noter, et cela est important, que certains d’entre eux seront « hors les murs » comme on dit, au Bouillon à l’Université, à la Tête Noire à Saran, à la salle des Fêtes de Saint Jean de Braye, et jusqu’au Jardin de l’évêché, spectacle gratuit, le 4 mai, pour « Our(s) Sonate ».