Douce soirée musicale aux ondes estivales à Orléans

 

Filante comme une émotion ou une étoile dans un ciel d’été. Telle fut ce vendredi soir, à la tribune de l’orgue Aubertin de l’église du quartier Saint-Marceau d’Orléans,  la prestation offerte par le trio soprano orgue et trompette (ainsi que bugle moiré). Un ensemble respectivement composé de Corinne Sertillanges, Jean-Pierre Griveau et Bernard Petit-Bagnard. Une déclaration de bonheur. 

Par Jean-Dominique Burtin 

Corinne Sertillanges , Bernard Petit-Bagnard, Jean-Pierre Griveau. Photo: JDB.

Enchantement lapidaire et pureté

Un instant comme un souffle. Ouvert sur un concert spirituel de toute félicité de Johan Rosenmüller, ce rendez-vous d’un peu plus d’une heure permet aux mélomanes d’écouter également, distillées avec une grâce infinie et des partitions contrastées qui invitent à la respiration, des œuvres de Purcell, Mozart, Buxtehude, Vivaldi, Jiri Antonio Benda (Andantino de la Sonate III notamment), Haendel. 

Sur la haute toile que trame Jean-Pierre Griveau, se détachent les couleurs de la voix de Corinne Sertillanges ainsi que son dialogue avec l’élégance du trompettiste Bernard Petit Bagnard.  De la céleste tribune de l’orgue aux étoiles d’or et à l’orée de ses tuyaux argentés,  place à l’émotion avec, entre autres, ce « L’amero sara constante « (Mozart), ou l’air de Melissa “Ah ! spietato” (Haendel). 

Sans cesse l’harmonie du trio est d’un minimalisme intense et le plaisir des interprètes de jouer ensemble, évident.

Jean-Pierre Griveau irise le concert, Corinne Sertillanges à la voix d’une pureté à la verdeur parfois merveilleusement timbrée, Bernard Petit-Bagnard possède une virtuosité scintillante emplie d’âme : tout concourt à la finesse d’une architecture éloquente, mélodieuse, à la célébration d’un opéra nocturne de poche offert dans un délicieux castelet.  

Bref, l’osmose est parfaite et les ondes sont enchanteresses. L’humour délicat est aussi au rendez-vous avec un « Duo des chats », de Rossini, pièce revisitée en rappel avec une malice contenue et désarmante. Voici un concert dont la signature est ainsi toute en griffe et jolie patte de velours. 

A lire aussi: Marie-Ange Nguci aux Matinées du piano d’Orléans

 

Commentaires

Toutes les réactions sous forme de commentaires sont soumises à validation de la rédaction de Magcentre avant leur publication sur le site. Conformément à l'article 10 du décret du 29 octobre 2009, les internautes peuvent signaler tout contenu illicite à l'adresse redaction@magcentre.fr qui s'engage à mettre en oeuvre les moyens nécessaires à la suppression des dits contenus.

Centre-Val de Loire
  • Aujourd'hui
    • matin -2°C
    • après midi 2°C
  • samedi
    • matin 1°C
    • après midi 6°C
Copyright © MagCentre 2012-2024