Dans un communiqué publié sur son compte Twitter, Serge Grouard commente l’élection par l’Assemblée nationale d’Eric Coquerel (LFI) au poste de président de la Commission des Finances qualifiant ainsi cette élection de “totalement irresponsable” et d'”invraisemblable”. Mais à quel titre s’exprime le maire d’Orléans ?
Par Gérard Poitou
Serait-ce l’ancien député battu il y a cinq ans maintenant qui donne son avis à défaut de participer au débat de l’assemblée ? Est-ce le simple citoyen qui commente la vie politique régulièrement invité par la très zémmourienne chaine de télévision Cnews ? Est-ce au titre de Président de la fédération LR du Loiret dont aucun candidat n’a été élu aux dernières législatives ? Ou est-ce au titre de maire d’Orléans et président de sa Métropole?
Il est vrai qu’à ce dernier titre, le commentaire de M. le Maire prend un écho tout particulier quand il écrit: “Alors que notre pays est au bord de la faillite et vit une crise redoutable, la plus importante et la plus informée des commissions parlementaires est entre les mains d’une formation qui prône la dépense publique sans compter, le matraquage fiscal et l’assistanat”. On passera sur le matraquage et l’assistanat pour retenir la faillite financière de la Métropole que Serge Grouard préside aujourd’hui à la suite de son ami de trente ans Olivier Carré. La gestion calamiteuse de celle-ci, dénoncée (!) par Serge Grouard lui même lors de sa prise de fonction de président, laisse quelques belles ardoises comme le devis du Co’met qui grimpe d’un coup de 50 millions d’euros sans que personne ne sache très bien combien coutera son fonctionnement, l’abandon du téléphérique de la gare des Aubrais (avec un dédit de 7 millions d’euros) ou le Mobe dont le devis initial de 5 millions d’euros se voit triplé à la livraison, imprévus auxquels ont peut aussi ajouter les études inutiles de l’Arena ou, plus récemment, celles du projet de rénovation des Vinaigreries (juste 500.000 euros) ou de la Cité de la Musique.
Certes, Serge Grouard et son adjoint aux finances depuis des lustres, Michel Martin, ne veulent pas de matraquage fiscal, résultat: la remise en cause de toute une série de projets et de subventions qui gèle pour des années le développement de la Métropole, et plus particulièrement les projets des communes périphériques…
Il est vrai que les conseilleurs ne sont pas les payeurs !
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