Scène nationale d’Orléans, la saison 22-23

La saison prochaine vient juste de se dévoiler. Un programme plus concis, mais qui garde toute son énergie, surtout qu’il fait la part belle aux moyens d’expression très contemporains, danses hip hop ou recherches musicales en pointe. Petit aperçu avant présentation au public en septembre. Mais les catalogues-programme sont déjà disponibles à l’accueil.

Par Bernard Cassat

Renaud Deback, directeur par intérim, et l’équipe du théatre ont présenté le programme de la saison à venir. Pour le construire, ils ont travaillé avec trois mots d’ordre : curiosité, plaisir du spectacle retrouvé après le covid, et pertinence avec les thèmes actuels du monde, l’écologie par exemple. L’année 2021-2022 a été une saison artificiellement grossie par les reports de spectacles annulés pour raisons de pandémie. La prochaine saison retrouve donc une configuration plus normale, ce qui permet de doubler certaines représentations et d’offrir ainsi aux publics divers plus de possibilités d’horaires.

Un premier axe de spectacles concerne les danses et les cultures urbaines. Une dizaine de prestations tournent autour du hip hop ou de cette famille d’expression (Abderzak Houmi, RONE & LA HORDE, Maud Le Pladec et Jr Maddripp, Bianca Li pour un Casse-noisette hip hop). Les musiques improvisées, deuxième axe toujours présent (Paul Lay, Nefertiti Quartet, le Cri du Caire et Médéric Collignon), convoque aussi des musiques traditionnelles et des musiques du monde (Dafné Kritharas, Oumou Sangaré, les Chemirani). Les samedis après-midi perdurent. Le jeune public, troisième axe de la saison, ne sera pas oublié. Par exemple aux vacances de février avec du cirque très innovant (Möbius, Aux Etoiles).

Quatrième rubrique, les grands formats. Puisque le lieu possède deux salles remarquablement équipées, autant les utiliser à plein régime. En les transformant en dépôt d’ordures (Danse macabre de Martin Zimmerman), en music hall revu et corrigé (Marco Berrettini, Jonathan Capdevielle et Jerôme Marin) ou en skate-park (Mette Invargsten). Plus une cinquième direction, celle des créations locales ou nationales, souvent soutenues par la Scène nationale d’Orléans, et qui s’intègrent pour l’essentiel dans les rubriques précédentes. On va retrouver l’ensemble Cairn, le quatuor Diotima, La Rêveuse et les Folies Françoises. Et Erwan Keravec au Campo Santo, qui va dérouler avec 20 sonneurs de cornemuse le fameux In C de Terry Riley. Près de 27 spectacles de danse (Olivier Dubois, Mathilde Monnier, Jérôme Brabant, Marcela Santander Corvalan, Nina Santes), de musique ou des performances, dont une clôture de saison avec le Tricot en carte blanche ! Enfin, dernière catégorie de ce programme riche, les deux « festivals », les Performances et les Floraisons, sont conservées dans l’esprit qui a toujours été le leur, l’originalité et l’audace expressive.

Et bien sûr, un spectacle exceptionnel pour le jour de l’an, Le lac des cygnes de Angelin Preljocaj.

Les amateurs auront une fois de plus la possibilité de venir travailler un spectacle, avec David Drouard pour le krump, mais aussi avec Jérôme Brabant pour la danse, avec Mette Ingvartsen pour les skaters ou Aurélien Nadaud pour les petits.

La billeterie sera ouverte à partir du mardi 5 juillet à 13h, en ligne et au guichet.

Le prix des places reste sensiblement le même que l’an dernier.

Une présentation complète au public de la saison aura lieu le mardi 20 septembre à 19h en salle Barrault, en présence du nouveau directeur de la Scène nationale, Christophe Galent, qui prendra ses fonction à la rentrée. Abderzak Houmi sera là lui aussi.