Le chœur Cantate, dirigé par Frédéric Labadie, a donné un très beau concert ce dimanche 19 juin. L’église de la Chapelle Saint Mesmin a offert son cadre enchanteur de bord de Loire à un public enthousiaste, venu en nombre pour entendre chœur et solistes unissant leurs voix autour de Gabriel Fauré.
Par Anne-Cécile Chapuis
Frédéric Labadie et le chœur Cantate à la Chapelle St Mesmin. Photo Jean-Marie Blouin
La première partie du concert fait la part belle aux compositeurs norvégiens Un très bel « ubi caritas » d’Ola Gjeilo (né en 1978) met en valeur l’équilibre et les couleurs des différents pupitres du chœur. « Ave Maris stella » de Trond Kverno (1945-2000), offre ensuite un joli dialogue entre les voix féminines et voix d’hommes. Puis la parole est donnée aux deux solistes professionnels qui pour la circonstance ont rejoint le chœur, avec des mélodies de Gabriel Fauré. Daphné Corregan, soprano orléanaise qu’on ne présente plus, a une fois de plus montré sa belle voix dans « le papillon et la fleur » pièce profane pleine de finesse et de malice. Place ensuite à Virgile Frannais, baryton à la voix chaude qui a fait merveille dans la jolie mélodie « les berceaux », tous deux accompagnés par Véronique Dasriaux au piano. Moments de pur bonheur.
Daphné Corregan, soprano, Virgile Frannais, baryton échangent après le concert avec Frédéric Labadie, chef de chœur. Photo Daniel Viale.
Le Requiem de Fauré : une œuvre dont on se lasse pas
Le décor était planté pour l’interprétation du très connu Requiem de Gabriel Fauré, une œuvre fréquemment donnée en concert et dont on ne se lasse pas. Cantate s’est joué des difficultés harmoniques d’une partition plus difficile qu’elle n’en a l’air, sous la direction précise et soutenante de Frédéric Labadie. Un bel équilibre des pupitres, de splendides interventions des solistes, un ensemble harmonieux soutenu par une pianiste performante, ont créé une atmosphère pleine de musique et de charme. Soulignons un moment de temps suspendu avec le « Pie jesu » dans lequel Daphné Corregan a littéralement envoûté le public.
Après un bis réclamé par tous (« Cantique de jean Racine » de Fauré) la soirée s’est poursuivie face à la Loire par des échanges entre musiciens et spectateurs, un verre à la main. Bravo aux artistes et tous nos souhaits à Cantate pour son chemin choral qui se poursuit depuis 1986. Rendez vous est pris pour les prochains concerts à Saint Péravy la Colombe (le 9 octobre) ou Olivet (le 11 décembre).