Cette exposition présente les héroïnes du romantisme, leurs représentations dans les arts de la première moitié du XIXe siècle et leur influence sur la culture populaire, au Musée de la Vie Romantique du 6 avril au 4 septembre 2022.
Par Rosa Tandjaoui (CulturAdvisor)

Qu’est-ce que le romantisme ?
En 1824, la duchesse de Duras autrice de Ourika et précurseuse féministe affirmait : « La définition du romantisme, c’est d’être indéfinissable. »
Bien qu’il soit délicat de définir ce mouvement culturel et artistique, qui enjambe la fin du XVIIIe siècle et le milieu du XIXe siècle ; il s’agit d’une rupture, d’une manière d’être et de penser, d’une avant-garde, d’une révolution culturelle, qui fait écho à une autre révolution bien réelle celle-là : la Révolution française.
Ce mouvement concerne toute l’Europe et affecte tous les arts : peinture, sculpture, musique, dessin, poésie, roman et théâtre.
En opposition au classicisme, il valorise l’individu, l’amour, la nature, l’exotisme et idéalise le féminin.
L’exposition
La centaine d’œuvres présentées ; peintures, sculptures, manuscrits et objets d’art, nous fait découvrir comment le romantisme s’empare de ces figures féminines aux destins tragiques pour les élever au rang d’héroïnes, dans une société qui leur laisse, à l’époque, si peu de place.
Héroïnes réelles
Sapho : poétesse grecque de l’Antiquité, Cléopâtre : reine d’Égypte, Héloïse : femme de lettres, abbesse et amante d’Abélard, Jeanne d’Arc : Pucelle d’Orléans, cheffe de guerre et sainte, Marie Stuart : reine d’Écosse, Charlotte Corday : figure de la Révolution française, etc.
Héroïnes inventées
Médée : magicienne et prêtresse de la mythologie grecque, Antigone : personnage d’Eschyle, de Sophocle, de Jean Racine, de Jean Cocteau et de Jean Anouilh, Virginie : personnage éponyme du roman de Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre Paul et Virginie, Juliette : personnage principal de la fameuse tragédie de William Shakespeare, Atala : héroïne éponyme du roman de Chateaubriand, Esmeralda : jeune danseuse gitane du roman Notre-Dame de Paris de Victor Hugo, etc.
À découvrir en famille
Cette exposition convient parfaitement aux enfants à partie de 12 ans, le romantisme faisant partie du programme de français de 3e, mais également de seconde, première et terminale littéraire.