Le conseil départemental du Cher ouvre les portes de l’abbaye de Noirlac, ce week-end, pour deux jours d’animations ludiques, artistiques et gratuites. Une première sur le site du centre de la France qui poursuivra sa programmation avec les rendez-vous aux jardins début juin.
Par Fabrice Simoes
Le contrat d’objectif qui associait jusqu’en 2021 la Région, le Département et l’EPCC (Établissement Public de Coopération Culturelle) de Noirlac, inscrivait les différents partenaires dans une volonté de développement du positionnement artistique et touristique du lieu, mais aussi d’identifier Noirlac dans son environnement. Ces dernières années, chacun a respecté sa part du marché.
Le rayonnement, la visibilité, l’ouverture c’est bien de cela qu’il s’agissait quand les services du département ont planché pour créer une manifestation ouverte à tous. En attendant les rendez-vous aux jardins des 4 et 5 juin prochain, là, seront proposées des visites guidées de l’abbaye, des jardins, et une visite guidée au crépuscule du bocage, c’est le festif qui sera à l’honneur ce samedi 28 mai et ce dimanche 29 mai. Les organisateurs incitent à venir « seul, en famille ou entre amis » pour découvrir les différentes animations proposées à l’Abbaye de Noirlac durant ces deux jours.
Ils précisent d’ailleurs que « pour profiter pleinement de votre journée, n’hésitez pas à faire suivre votre pique-nique ou laissez-vous tenter sur place par des douceurs sucrées (crêpes, gaufres, barbes à papa…) ». Pour ceux qui oublieraient leurs casse-croûtes, il sera toujours possible de se sustenter sur place : des planches apéro, un salon de thé et le foodtruck « Le Gourmet Mobile » pourront largement dépanner…
Pour s’ouvrir à un large public
« En Berry, à 40 km au sud de Bourges, l’abbaye cistercienne de Noirlac (XIIe siècle) est l’un des ensembles monastiques de France les mieux conservés », explique-t-on sur la page internet du monument. A priori, on n’est pas loin de prendre une robe de bure et basta, pour un moment de quiétude, de solitude, de silence aussi si l’on en fait le vœu. Que nenni.
D’abord, le site cistercien accueille généralement un public d’habitués, amoureux du lieu et de la musique. Mais pas que… Comme le souhaitait Paul Fournier, directeur de l’abbaye jusqu’en septembre prochain, qui expliquait qu’il fallait « ouvrir les portes de l’abbaye à un public différent et plus jeune ! » L’abbaye devrait accueillir d’autres publics ces 28 et 29 mai. Paroles totalement assumées donc puisque, pendant un week-end, par la volonté du département, on pourra visiter à son propre rythme, et gratuitement, le monument. Il sera aussi possible d’assister à du spectacle de rue, d’arts forains. On pourra déambuler dans le bocage alentour et découvrir l’espace naturel sensible (ENS) local, sa faune et sa flore. Des animations sont aussi prévues. Des jeux de bois géants, un sculpteur de ballons, la troupe d’Opus 7 (la Fanfare cirque du Cheptel Aleïkoum), des cuivres et du jonglage, des échassiers et des acrobaties, feront florès dans les allées. Mais pas que… Les effets pyrotechniques des « Horloges Célestes3 » de la Cie Elixir et la musique du groupe The Yellbows complètent une programmation ouverte sur un large prisme.
Christophe Vallet, le Président du conseil d’administration de l’établissement public de coopération culturelle (EPCC) de Noirlac depuis 2017, disparu voilà quelques jours, aurait certainement aimé voir aboutir ce projet. Selon le préfet du Cher Jean-Christophe Bouvier il était « dévoué à son rayonnement, au-delà des limites du Berry, et avait encore beaucoup de projets pour Noirlac ». Alors que Delphine Benassy, la vice-Présidente déléguée à la Culture et à la coopération internationale rappelait quant à elle, que « sous son impulsion, avec les autres partenaires de l’EPCC, nous avions récemment fait un choix unanime concernant la prochaine direction, qui aura pour mission de faire rayonner davantage encore l’Abbaye et, désormais, d’honorer la mémoire et l’engagement de Christophe Vallet pour ce lieu magnifique ».
Ce peut être chose faite ce week-end. Une seule condition : faire l’effort de sortir des grands axes routiers pour rejoindre Bruère-Allichamps et son Centre de la France.