Alors que se discutent les alliances pour les deux tours des élections législatives, selon notre modèle de démocratie, et le 3e tour des présidentielles selon J-L Mélenchon, le maire d’Issoudun André Laignel vient de lancer un large appel au rassemblement des forces de gauche.
Par Fabrice Simoes
André Laignel lors de l’inauguration de la donation Zao Wou Ki au Musée Saint Roch cl GP
Dédé, André Laignel, est au département de l’Indre et au Berry ce qu’est Momo, Maurice Leroy, au département de Loir-et-Cher et à la Sologne, des figures, des marqueurs, des références. Si le second a définitivement, paraît-il, jeté l’éponge dans la Volga, le premier campe sur les rives de l’Indre avec une continuité qu’on ne peut que considérer. Ancien de la maison socialiste à la sauce Mitterrandienne, il n’a rien perdu de son aura, de son sens de la répartie et encore moins de son esprit politique. A l’inverse des «négociateurs» du Parti Socialiste qui viennent d’effectuer un rétropédalage alors qu’un accord avec La France Insoumise de Jean-Luc Melenchon était presque acquis, l’ancien ministre a pris la tête de la fronde. Dès lors, tandis que se brode au fil de soie la nouvelle tapisserie de Bayeux qui raconterait comment la Gauche est retournée aux affaires de la France en 2022, l’éléphant s’est repris au jeu du cornaquage.
Un appel des élus locaux pour l’union de la Gauche
Dans un « appel des élus locaux pour l’union de la Gauche” aux législatives déjà signé par une cinquantaine d’élus locaux de l’Hexagone, le maire d’Issoudun et Premier vice-président délégué de l’AMF (Association des maires de France) pose et répond lui-même à la question « L’union de la gauche et des écologistes ? Nous la faisons déjà vivre, au quotidien, dans nos communes, nos départements, nos régions… » Dans cette missive lancée sur les réseaux sociaux en cette fin de semaine, maires, présidents de collectivités et autres, d’horizons politiques différents mais de sensibilité de Gauche, demandent à leurs formations politiques de trouver un accord pour la prochaine échéance électorale.
A travers un plaidoyer qui fustige la pâle copie rendue au soir du deuxième tour des présidentielles « d’une gauche éliminée et d’une extrême droite en progression » et tandis qu’ils s’auto-flagellent et endossent collectivement une part de responsabilité de cet échec, ils appellent à resserrer les rangs. Ils expliquent que « Nous sommes collectivement responsables de cette situation qui a été la conséquence de notre éparpillement … Les citoyens de gauche sont aujourd’hui fatigués par les divisions et les querelles d’ego… Nous, à la tête de collectivités locales, issus des familles de la gauche et de l’écologie, lançons un appel solennel à nos formations politiques en faveur d’un large et solide accord d’union pour les élections législatives ».
Un front uni pour les présidentielles, un autre front uni aux législatives
Ils poursuivent par un constat : « Si nous savons le faire dans nos villes, dans nos départements, dans nos régions, nous devons savoir le faire pour notre pays ! » Et de souligner que si le rassemblement et la création d’un front uni face à l’Extrême Droite était de rigueur voilà une semaine, il était nécessaire de réaliser un rassemblement et un front uni contre la politique antisociale, sans perdre son sang froid aurait ajouté Berni Bonvoisin, que pourrait mener le président Emmanuel Macron,. « A la faveur des dernières élections municipales, départementales et régionales, nous avons su faire primer ce qui nous unit sur ce qui nous divise pour construire des majorités fortes. Nous avons nos désaccords, nos nuances, qui font le sel de la démocratie, mais nous nous sommes unis pour battre la droite et LREM dans nos territoires… Ne douchons pas l’espoir d’un peuple qui ne se résigne pas à affronter 5 nouvelles années de droite. »
Parmi les signataires on retrouve plusieurs élus de la région Centre-Val de Loire, comme Pierre-Alain Roiron, le Maire de Langeais, Marc Gricourt, le Maire de Blois, Etienne Lejeune, le Maire de La Souterraine ou encore Christophe Degruelle, le Président de la Communauté d’agglomération de Blois.
Dédé, il est comme ça. Il ne faut pas venir lui en raconter. S’il a dit que l’Union fait la force, alors …