Dans un dossier récent nous avions titré : « La psychiatrie publique française est malade ». Le conflit entre un collectif de soignants de psychiatrie du CHU de Tours en est une affligeante illustration.
En Indre et Loire, le nouveau site de l’hôpital Trousseau doit regrouper les unités d’hospitalisations psychiatriques de Chambray, de Bretonneau et de Saint-Cyr-sur-Loire. Des 204 lits actuellement répartis sur l’ensemble des sites, après une difficile concertation, le projet à venir avait supprimé 24 lits pour passer à 180.
Bafouant la démocratie sanitaire tant vantée, l’Agence régionale de Santé du Centre-Val de Loire (ARS) a décidé unilatéralement de n’autoriser finalement que 120 lits d’hospitalisations psychiatriques complètes, répartis sur trois services. Ce sont des raisons budgétaires qui ont motivé l’ARS.
Les personnels hospitaliers et les syndicats Sud, CGT, FO et CFDT sont vent debout contre cette drastique et autoritaire réduction du nombre de lits l’hospitalisation psychiatrique. Le 8 avril dernier, ils ont manifesté pour la suppression de ce projet et afin d’obtenir l’ouverture d’une authentique concertation avec l’ARS et la direction du CHU tourangeau.