Ce dimanche à l’issue d’une intense semaine festivalière d’émotions et de passions, d’épreuves de haut niveau, de récitals et ce concerts donnés à l’Institut, une éblouissante finale s’est déroulée au Théâtre d’Orléans. Lors de cette dernière, le jury de la quinzième édition a décerné le premier Prix, Blanche Selva BEG ingenierie, au lumineux jeune pianiste français Lorenzo Soulès. Cet artiste, se déclarant “heureux” au terme d’un parcours “éprouvant” où il a tenu à conjuguer “contrastes et couleurs”, a également reçu le Prix du public ainsi que le Prix Edison Denisov et le Prix des étudiants du conservatoire d’Orléans.
Par Jean-Dominique Burtin
Isabella Vasilotta, Lorenzo Soulès, Philippe Manoury. Photo : Didier Depoorter.
Apothéose musicale
Lors de cette apothéose de dimanche, deux autres finalistes ont saisi les mélomanes et le jury par leur énergie et leur fulgurante sensibilité. Le second Prix, Caisse des dépots, est ainsi allé à la pianiste japonaise Chisato Toniguchi qui a aussi reçu le Prix Résidence Henri Dutilleux Geneviève Joy. Elle fut notamment bouleversante dans le spectral “Kairos”, de Gondai Atsuhiko.
Chi Ho Han, brillant et sonore pianiste de Corée du Sud, notamment sur les spectaculaires “Trois mouvements de Petrouchka”, de Stravinsky, a reçu le troisième prix d’interprétation André-Chevillion -Yvonne Bonnaud, ainsi que le Prix Isang Yun.
Par ailleurs, on ne peut que saluer la radieuse présence de l’Ensemble Intercontemporain, dirigé par Julien Leroy, formation qui a accompagné les trois finalistes sur la “Passacaille pour Tokyo” œuvre imposée, composition de Philippe Manoury.
A l’issue de ce concours, sous les doigts de Lorenzo Soulès pianiste à l’humilité de chambriste, à la rondeur de son remarquable, “Le baiser de l’enfant Jésus”, de Messiaen, aura signé l’âme de cette édition 2022. Comme un point d’orgue de toute pureté.