L’ASLA (Association Solidarité Loiret Algérie) recevait Samira Negrouche cette semaine et lui donnait carte blanche. Plusieurs manifestations se sont succédées, avec une apothéose ce samedi 19 mars à la médiathèque d’Orléans. Un moment de communion avec la poétesse dans l’amphithéâtre a précédé une création réunissant poésie, musique, danse et dessin dans le hall central. Une « Performance » qui porte bien son nom.
Par Anne-Cécile Chapuis
« Des arbres dans ma tête » qui vont droit au cœur
Au centre de la médiathèque en sa pleine activité du samedi, la « Brigade poétique » a offert aux passants une création artistique faite de poésie, musique, danse et dessin. Quatre artistes réunis pour la circonstance ont fait vivre les poèmes de Samira Negrouche et de quatre de ses contemporains.
Les textes sont forts, la guitare et la clarinette les soulignent, la danse les module, les dessins les ponctuent. Les arbres esquissés en grands ou petits formats emplissent progressivement l’espace.
Le comédien s’adresse directement au spectateur, l’accroche par son regard ou ses mots. La danseuse le suit, fait le lien, occupe le lieu, va de l’un à l’autre avec grâce. Les dessins sont distribués, offerts, exposés, et la musique soutient la démarche.
Au milieu des livres et revues : Gilles Jouanneau, comédien, Lelia Louni, plasticienne, Frédéric Brasset, musicien, Sylvie Drussy, danseuse. Photo AC Chapuis
Des artistes en co-création
Les quatre artistes se connaissent mais évoluent dans des sphères différentes. Gilles Jouhanneau travaille avec les « Fous de Bassan », Leila Louni est animatrice et aime à réaliser des performances croisées (ce qu’elle a fait pendant les confinements) Sylvie Drussy fait ou a fait partie de nombreux lieux d’expression associatifs, Frédéric Brasset joue entre autres avec « Utopic Combo ». Pour la circonstance, ils ont créé une trame et misé sur la création de l’ici et maintenant .
Une belle prestation vivante au milieu d’un endroit de culture très animé, qui transmet un beau message sur l’Algérie contemporaine et bien au-delà.
Le dernier mot peut être confié à Hamid TIBOUCHI, l’un des poètes interprétés ce samedi :
« Le verbe, ce devrait être une patère pour y suspendre le silence »
Pour en savoir plus :
https://www.magcentre.fr/228167-orleans-samira-negrouche-pour-clore-la-semaine-de-la-poesie-algerienne/
http://www.net1901.org/association/ASSOCIATION-DE-SOLIDARITE-LOIRET-ALGERIE-A.S.L.A.,826044.html