En présence de la région Centre-Val de Loire et de tous les partenaires du futur campus, une visite de chantier s’est déroulée le 16 mars dernier. Les pôles métiers de l’alimentation, hôtellerie-restauration et automobile devraient emménager à la prochaine rentrée.
Par Jean-Luc Vezon
C’est un projet essentiel pour l’avenir des jeunes et des entreprises du Loir-et-Cher qui est lancé depuis février 2021. D’un montant de 30,454 M€ (20,023 M€ pour les seuls travaux), il prévoit la construction d’un nouveau campus des métiers et de l’artisanat de 11.500 m² d’espaces pédagogiques et de vie scolaire sur une parcelle de 46 000 m². Doté d’une belle façade de verre, son entrée se situera désormais rue André Boulle.
Datant de 1977 pour une partie, le CFA interprofessionnel de formation des apprentis actuel accueille 1200 apprenants qui préparent 30 diplômes ouvrant sur 58 métiers dans 5 filières (Auto, Alimentation, Services à la personne, Commerce-Tertiaire et Hôtellerie-restauration). Il est ainsi le second CFA de la région par sa taille.
Accueillis par Stéphane Buret, président de la CMA 41 et Franck Chabault, directeur de l’établissement qui compte 90 salariés, les personnalités, nombreuses en cette période préélectorale, dont Marc Gricourt maire de Blois, Carole Canette, 3e vice-présidente de la région en charge de l’apprentissage et Philippe Gouet, président du département ont pu prendre la mesure du futur campus qui donnera « une image moderne d’un apprentissage ouvert sur le monde ».
« C’est un projet totalement neuf pensé comme un “morceau de ville” à part entière », a ainsi déclaré Sébastien Landas, l’assistant à maîtrise d’ouvrage (AMO). Avec ses salles de cours connectées, laboratoires, ateliers mais aussi son restaurant d’application et son amphithéâtre-salle de conférence de 120 places, le nouveau CFA sera fera bien des envieux et pourra relever le défi de l’équilibre économique grâce à ses formations continues, modulaires ou nouvelles certifications.
Sous la conduite de l’architecte orléanais Pierre Pinheiro (Créa’ture), les invités ont pu découvrir l’avancée des travaux, le parti pris contemporain de l’ensemble et la prise en compte des normes environnementales. C’est ainsi que par exemple, le site sera doté d’un ruissellement naturel, d’un chauffage par géothermie, de capteurs solaires et d’un système de ventilation naturel des salles de cours Wincatcher.
A la rentrée 2022, les formations des pôles alimentation et automobile-carrosserie rentreront dans leurs murs offrant aux apprenants des conditions optimisées d’enseignement. « Nous allons pouvoir doubler la formation de Technicien après-vente auto et poursuivre de le développement de la formation continue », s’est félicité le directeur du CFA.
« Pour l’alimentation, nous disposerons de 2 cuisines pédagogiques, d’un laboratoire pour chaque formation (boulangerie, chocolaterie, pâtisserie, charcuterie, boucherie). Avec cet outil, nous pourrons augmenter nos effectifs et répondre à toutes les demandes des entreprises. Nous visons 1500 apprentis et stagiaires », a déclaré de son côté Stéphane Buret.
Incertitude sur le coût des travaux
Subventionné par la région CVL à hauteur de 25 M€, le campus devrait être livré fin 2025. Si pour le moment, le coût est resté dans ce qui est prévu par les marchés publics signés avec les entreprises, il n’est pas impossible que des hausses interviennent pour les travaux des phases suivantes. C’est en tout en cas l’avis d’Aline Mériau, présidente de la CMA CVL. Il n’est donc pas sûr que le gymnase souhaité par Stéphane Buret puisse être financé.
Le plan de financement du projet, d’un coût de 30,4 M€ comprend, outre les fonds propres de l’antenne 41 de la CMA CVL, gestionnaire du CFA interpro, la région CVL (25 M€), la ville de Blois (110 K€), Agglopolys et plusieurs des communautés de communes (1,5 M€), des OPCO (1 M€) et le département de Loir-et-Cher à hauteur de 300 K€.