Un événement se prépare avec l’orchestre symphonique Les Violons d’Ingres qui fête pas moins de quarante années d’existence. Un beau concert est en préparation pour la circonstance. Il aura lieu dimanche 20 mars, à 16h à la salle des fêtes de Neuville aux Bois et devrait révéler de belles surprises.
Par Anne-Cécile Chapuis
Une histoire singulière
L’origine des Violons d’Ingres remonte donc à 1982 avec Philippe Gabez, violoniste et professeur de violon qui, le premier à Orléans, a eu une idée ambitieuse autant que généreuse : la musique symphonique n’est pas réservée aux professionnels. Et de réunir une poignée d’instrumentistes amateurs désireux de pratiquer la musique d’ensemble. Rapidement le groupe s’est étoffé pour devenir une formation symphonique avec cordes, vents, percussions, et la route est tracée. Depuis, les chefs se sont succédés, les programmes se sont diversifiés, les manifestations se sont enchaînées et la musique reste présente sur fond de convivialité et plaisir partagé.
40 ans, ça se fête !
Un beau programme a été mis au point par Aurélie Berlu, l’actuelle cheffe d’orchestre des Violons d’Ingres. Intitulé « Des bêtes en scène », il mettra en évidence des compositeurs très variés avec des airs connus, entraînants, joyeux mais pour autant pas de première simplicité. Aurélie Berlu tient la barre haute et vise la qualité, en s’appuyant sur des assistants ou en arrangeant les morceaux pour que chacun s’y sente à l’aise quel que soit son niveau.
Magcentre a pu assister à une des dernières répétitions avant le grand jour. Tout le monde est concentré et s’applique à passer de la poule à la chauvesouris, de la panthère rose au roi lion pour finir avec le célèbre défilé du Carnaval des animaux.
Les Violons d’Ingres en répétition à la MAM sous la baguette d’un chef assistant. Photo AC Chapuis
« Le chef peut vous surprendre, mais vous n’avez pas le droit d’être surpris » Tout est dit dans ce rappel d’une musique vivante, dynamique et qui se joue dans l’instant de la création. Plusieurs instruments sont solistes, s’appliquent, gérant le (bon!) stress qui accompagne la place de premier plan. Florence, violoniste professionnelle donne élan et conseils aux cordes, dans un soutien encourageant et tout en sourire. Gabriel, remplaçant occasionnel de la cheffe titulaire, est à l’écoute de tous. Il prolongera la répétition avec les éléphants, alias les contrebasses de l’orchestre, qui ont un morceau de bravoure emblématique de leur instrument à ne pas manquer !
A notre question sur son ressenti de l’orchestre, il répondra tout simplement « c’est un orchestre qui a plaisir à jouer ensemble, content de se retrouver après les interruptions sanitaires »
Tout est dit, et ce plaisir devrait sans problème se partager avec le public lors de l’anniversaire des Violons d’Ingres le 20 mars.