La délégation Centre-Val-de-Loire de l’Institut technique de la betterave (ITB) qui représente 33 400 hectares consacrés à la culture de la betterave sucrière et trois sucreries implantées dans le Loiret va pouvoir faire son miel du récent arrêté autorisant à nouveau les néonicotinoïdes.
Par dérogation, il est permis d’employer des semences de betteraves traitées avec des produits contenant de l’imidaclopride ou du thiamethoxam. Ce sont deux pesticides néonicotinoïdes considérés comme des tueurs d’abeilles et qui persistent longtemps dans les sols. La nouvelle dérogation reste limitée à une durée de 120 jours. Elle devrait permettre de sauver la récolte sucrière 2022 de la jaunisse propagée par un puceron vert. Les abeilles sont donc de nouveau sacrifiées sur l’autel du sucre de betterave. Les insectes pollinisateurs vivant près des champs où poussent des végétaux enrobés de néonicotinoïdes meurent essentiellement par la consommation de l’eau de guttation sécrétée par les feuilles des plantes traitées.