Après la journée d’action du 13 janvier, les syndicats remettaient le couvert avec l’appel par les organisations syndicales CGT, FO, FSU et Solidaires à une nouvelle journée de grève interprofessionnelle et de manifestation à l’échelle nationale avec des défilés un peu partout en région. Autour de revendications sur le pouvoir d’achat et la précarité sociale, c’était l’occasion de rappeler à quelques semaines de l’élection présidentielle que le social aura sa place dans le débat politique.
Par Gérard Poitou
Manifestation du 27 janvier photo Antoine Lebrault
A Orléans, le cortège parti de la cathédrale s’étirait rue Jeanne d’Arc comptabilisant entre les chiffres rituels, selon la police 600 manifestants et 1.500 manifestants selon les organisateurs. Le froid et les consignes sanitaires y sont peut être pour quelque chose mais on est encore très loin de la mobilisation syndicale contre une réforme des retraites depuis abandonnée pour cause de calendrier pandémique.
« Augmenter les salaires par les actionnaires »
« Nos vies valent plus que leurs profits »
« Un vrai travail un vrai, ras le bol de cette misère»
« Public Privé, même combat, La loi du Medef ne passera pas »
Les slogans aussi ont évidemment changé revenant sur les fondamentaux en réclamant une augmentation des salaires, la hausse rapide des coûts de l’énergie alimentant l’inquiétude des salariés face à un retour de l’inflation dont il serait les premières victimes. C’est aussi la forte baisse du chômage ces derniers mois et les difficultés de recrutement qui en découlent souvent liées à une aggravation de la précarité, qui offrent une opportunité, “une fenêtre de tir” pour les syndicats de remettre sur la table, la négociation des salaires à l’approche d’une échéance électorale où les salariés du public comme du privé veulent se faire entendre et pas seulement par leur bulletin de vote.
Une vingtaine de manifestants antivax qui voulaient profiter de la manif pour se montrer en tête de cortège, se sont par ailleurs fait fermement éconduire par les organisateurs syndicaux comme “hors sujet”.