Mais comment a t-elle bien pu arriver là ? C’est toute la question… Découverte la semaine de Noël, la statuette en fonte aurait passé plus d’un siècle « avalée » dans le tronc du marronnier.
Par Estelle Boutheloup
« C’est le mystère de Noël ! », me lance cette Orléanaise tout sourire, ravie de me présenter son trésor : une statuette en fonte de 30 cm de large sur 31 cm de haut, d’une dizaine de kilos. Toute à son nettoyage, la propriétaire, qui souhaite conserver l’anonymat, me raconte l’étonnante découverte. « J’avais repéré un trou d’une taille d’une noix de coco dans lequel j’ai enfoncé un bâton. Là, je me rends compte que l’arbre est creux et menaçant. Un marronnier qui me semblait déjà malade car il ne donnait plus de feuilles. »
La décision est alors prise de faire élaguer le vieil arbre d’une vingtaine de mètres de haut et d’environ 150 ans. « Un des compagnons arrive alors avec cette statuette dans les bras : un garçonnet à califourchon sur un dauphin jouant de la trompette ». Quelle ne fût donc pas sa surprise ! Comment est-ce possible ? Comment a t-elle bien pu arriver là ? Était-ce une simple décoration, une statuette de bassin ? Première explication possible pour le moment : « Fixée sur un socle en béton et posée sur le tronc, l’arbre l’aurait avalée en poussant… »
La statuette en fonte mesure 30 cm de long sur 31 cm de haut et pèse environ 10 kg. Photo Estelle Boutheloup
Elle daterait de la fin du XIXe siècle
Recouverte de tout un tas de petites concrétions et saletés accumulées au fil du temps, l’heureuse propriétaire s’est immédiatement mise à la décaper, la brosser, la nettoyer pour lui redonner son apparence et son lustre d’antan. Reste une opération délicate : retirer cette masse de béton dont on a bourré le rostre du dauphin, certainement pour l’alourdir et lui donner une certaine stabilité.
Quant à son âge ? En recoupant avec l’histoire de la maison de famille et celle des différents occupants, la propriétaire l’estime de la fin du XIXe siècle. Verdict quand la statuette aura été expertisée. Alors « Peter », comme l’a surnommée la propriétaire en clin d’œil à Peter Pan, retrouvera sa place sur la haute souche du marronnier en mémoire de cette découverte aux allures de beau conte de Noël.
Photo de Une Estelle Boutheloup