Malgré la pandémie, le Centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic des infections (CeGIDD) du Centre Hospitalier Simone Veil de Blois poursuit son action de prévention contre le SIDA et les autres infections. Le 5 janvier, il a reconduit sa convention avec l’association AIDES Centre Val-de-Loire.
Par Jean-Luc Vezon
Cette convention est d’autant plus nécessaire que les dépistages du VIH ont baissé de 20 % en 2020, rendant impossible le bénéfice du traitement de prévention ( PrEP). « Les prise de risque augmentent. Le préservatif n’est plus à la mode. Cette convention est d’autant plus utile pour aller à la rencontre des publics à risque que la COVID a eu un impact négatif sur nos actions », a déclaré le docteur Camille Gerbaud, médecin coordonnateur du GeGIDD.
La petite équipe composée d’une cadre de santé, trois infirmières (dont une au CH de Vendôme) et une secrétaire a réalisé 2 400 consultations en 2021 auxquelles s’ajoutent des vaccinations (hépatites A & B, papillomavirus). Ces rendez-vous, toujours confidentiels, s’adressent aux publics cibles, c’est-à-dire les personnes les plus exposées au plan épidémiologique, au risque d’acquisition ou de transmission du VIH, VHB, VHC et autres infections sexuellement transmissibles, sur le territoire de santé.
Association de santé communautaire dont le siège régional est situé 166 rue de la barrière Saint-Marc à Orléans, AIDES a pour objet la lutte contre le VIH/sida et les hépatites virales. AIDES mène ses actions exclusivement avec et au sein des communautés les plus impactées par l’épidémie du VIH/sida et des hépatites.
La mise au point universaliste d’Olivier Servaire-Lorenzet
Alors que les propos du président Macron qui « veut emmerder les non vaccinés » ont choqué une partie de la communauté hospitalière qui souhaite continuer à soigner les malades quelque soit leur statut vaccinal, Olivier Servaire-Lorenzet est intervenu avec force : « Ce n’est pas une épidémie qui va anéantir plusieurs siècles de valeurs hospitalières au service du genre humain. Nous souhaitons soigner sans juger et gratuitement. Les discriminations ne sont pas acceptables. »
Président du Conseil de surveillance du CHB, Marc Gricourt a pour sa part insisté sur l’importance des missions de prévention, dépistage et accompagnement assurées par l’hôpital public : « il faut préserver cela pour tous les publics en travaillant en partenariat à l’image de cette convention avec Aides avec qui nous agissons en bonne intelligence. »