Le rapport de recensement annuel de l’INSEE annonce que la population en France métropolitaine est en légère hausse. En effet, l’institut, s’étant focalisé sur la période 2013-2019, constate une hausse à hauteur de 0,4% par année. Toutefois, cette croissance nationale ne concerne pas l’ensemble des régions de l’hexagone, la région Centre-Val de Loire a stagné durant la période étudiée.
Par Antoine Lebrault
L’INSEE dénombre 66.988.000 habitants en France métropolitaine. L’étude menée par l’institut se calque sur la période 2013-2019. La population française a ainsi connu une augmentation d’environ 0,4% par an durant cette période, soit une progression annuelle d’environ 237 000 habitants. La population est en légère hausse par rapport à l’année passée, où l’INSEE recensait 66 733 000 d’habitants en France métropolitaine.
Cette augmentation s’explique par deux phénomènes. D’abord le solde naturel : les naissances sont plus nombreuses que les décès, ce solde naturel s’établit à environ 0,3%. Puis le solde migratoire, en constatant que plus de personnes sont entrées sur le territoire français que parties. Le solde migratoire représente environ 0,1% de cette croissance.
Une stagnation en région Centre Val-de-Loire
Si la population nationale croît, celle de la région Centre-Val de Loire stagne. En effet, au 1er janvier 2019, 2 573 180 habitants résident au sein de notre région. Entre 2013 et 2019, la population régionale est restée stable.
Ce taux est plus faible qu’en France métropolitaine, dû notamment à un dynamisme démographique qui faiblit par rapport aux cinq années précédentes ( 2008-2013 ).
Ce ralentissement est également la conséquence d’une légère dégradation des soldes naturel et migratoire.
Le solde naturel est à environ 0,1%, prouvant que la croissance démographique est très faible.
Ce ralentissement démographique affecte l’ensemble des départements de la région, même si les plus dynamiques historiquement, que sont le Loiret et l’Indre-et-Loire, restent en croissance. Aussi, la population continue de croître à proximité des grandes villes de la région, Orléans et Tours. Ces deux villes ayant le statut de métropole vont attirer une densité de population plus large. Leur attractivité et leur influence sur l’économie régionale est désormais incontournable.
En effet, le Loiret et l’Indre-et-Loire sont les départements les plus peuplés et regroupent la moitié de la population régionale. Le Loiret gagne annuellement 2475 habitants entre 2013 et 2019, soit une augmentation de la population de 0,4%, contre 0,3% pour l’Indre-et-Loire.
Le nombre d’habitants des départements de l’Eure-et-Loir et du Loir-et-Cher diminue peu (- 0,1 %). En Eure-et-Loir, l’excédent du solde naturel (plus de naissances que de décès) compense en partie le déficit du solde migratoire (plus de départs que d’arrivées). Dans le Loir-et-Cher, le taux des naissances est négatif, tandis que le solde migratoire est nul. Dans le sud de la région, les populations du Cher et de l’Indre sont les départements les plus touchés de la région par cette décroissance démographique.
Le manque d’attractivité et la désertification médicale au sud de la région viennent expliquer en partie la faible densité de population de ces départements.
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Il faudra attendre quelques années pour se rendre compte de l’effet de l’épidémie de la Covid-19 sur le recensement annuel de l’Insee. Cependant, ce bilan sera fortement bousculé. La surmortalité que la France a connu depuis le début de la pandémie avec les très nombreux décès dus au virus auront probablement un impact sur les prochains rapports. L’institut a également constaté une chute des naissances dès l’apparition de l’épidémie jusqu’en Janvier 2021.