Après son titre de N°2 des Républicains, le député de Sologne Guillaume Peltier vient de se voir retirer sa vice-présidence par le comité stratégique des Républicains mardi 7 décembre dernier. Il est sanctionné pour sa proximité idéologique avec l’ex-journaliste d’extrême droite et candidat à la présidentielle Eric Zemmour.
Par Jean-Luc Vezon
Guillaume Peltier ralliera-t-il Eric Zemmour ? rejoindra-t-il La Reconquête, le nouveau mouvement lancé à Villepinte par le leader auto-proclamé de l’extrême droite ? La question est sur toutes les lèvres en Loir-et-Cher et alimente les débats médiatico-politiques. Dimanche dernier, son tweet pro Zemmour a en tout cas fait le buzz sur les réseaux sociaux.
“Comment rester insensible au discours pour la France d’@ZemmourEric ? Avec mon ami @ECiotti, je persiste et je signe. Un seul adversaire, Emmanuel Macron ; un seul objectif, réparer la France ; un seul moyen, unir tous les électeurs de droiteavec @lesRepublicains. #Villepinte”
Tout comme la réponse du polémiste : “Soutien à @G_Peltier, qui, comme vice-président de LR, a osé dire tout haut ce que les électeurs de droite pensent tout bas. Une preuve de plus que l’élite LR s’apprête à rallier Macron. Je tends la main à tous ceux qui refusent le déclin de la France. Unissons nos forces.“
Son éviction par Christian Jacob, président du mouvement est la conséquence immédiate de de ce propos venant après celui en faveur de Robert Ménard lors du Grand jury RTL, le maire d’extrême droite de Béziers, avec qui Guillaume Peltier « partage les mêmes convictions ».
Comment ne pas y voir également la conséquence de la désignation de Valérie Pécresse comme candidate du parti gaulliste ? Cette dernière a sans doute voulu marquer son autorité et prévenir toute dérive extrémiste de ses troupes. Soutien affiché d’Eric Ciotti qui a réalisé 39 % des voix lors du scrutin de dimanche dernier, Guillaume Peltier, transfuge du FN et électron libre-penseur de la Droite Forte, devient gênant.
Alors franchira-t-il le Rubicon pour rejoindre le candidat Zemmour, crédité de 13 % des voix au premier tour selon le dernier sondage Ifop/Fiducial (en baisse) contre 17 % pour Valérie Pécresse qui bénéficie de l’effet désignation (1) ? Ses convictions profondes l’emporteront-elles sur son avenir politique et, sans doute, les pressions de la majorité de la fragile majorité de centre droit au département de Loir-et-Cher ?
Sollicité par la rédaction de Magcentre, Guillaume Peltier reste muré dans le silence.
(1) La présidente de la région Ile de France créditée du même score que Marine Le Pen
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