Le Ballet de Lorraine émerveille Orléans  

Renversant. Légitime triomphe. Voici une salle comble qui a la chair de “foule” et ne ménage pas son enthousiasme. Donnée en première mondiale à l’invitation de la Scène nationale d’Orléans, “Static Shot”, chorégraphie de Maud Le Pladec donnée ce mardi par vingt-quatre danseurs du Ballet de Lorraine, salle Touchard, est un constant comme éblouissant jaillissement.  En seconde partie de soirée, cette fois salle Barrault, place à “Counting stars with you”, autre chorégraphie de la directrice du Centre chorégraphique national d’Orléans. Cette œuvre, conjuguant le minimalisme et l’étourdissante énergie est une offrande à couper le souffle.  

Par Jean-Dominique Burtin  

Static Shot Photo Laurent Philippe

Fulgurance et jaillissement 

Avec “Static Shot”, sur des musiques oscillantes et crépitantes de Pete Harden et Chloé Thévenin, voici la clameur des corps, la calligraphie subtile des déhanchés, la floraison des bras, la vibration et la saccade, le tressaillement frontal. Se dessine ici, de manière haletante, un magnifique cortège coloré, acidulé, un défilé d’interprètes abstrait, arrogant et si élégant. Merveilleusement nimbé ou éclaboussé de lumière. C’est un ballet effervescent. Magistralement en place.  Une liesse.  

Counting stars with you Photo Alexandre Haefeli

Avec “Counting stars with you (musiques femmes)”, voici une pièce davantage minimaliste où huit interprètes du CCN Ballet de Lorraine chantent et dansent sur une musique composée, arrangée, interprétée et produite par Chloé Thévenin. Le tournis est entêtant et saisissant. La lenteur est intense. La performance, sensible.  Une fois encore la lumière magnifie ce choral où six interprètes de caractère expriment d’étourdissante manière l’incandescente liberté d’être en osmose avec son temps de Maud Le Pladec. De la mélopée à la break dance cette œuvre est, elle aussi, magnifique et rayonnante.