C’est dans le cadre de la salle Eiffel quelque peu défraîchie et pas chauffée, que le candidat à la primaire des Républicains, Eric Ciotti (LR) est venu samedi après midi tenir meeting à Orléans pour convaincre les militants du Loiret de sa stature de présidenciable, à la veille du deuxième débat télévisé qui se tient ce dimanche entre les cinq prétendants Les Républicains.
Par Gérard Poitou
Eric Ciotti (LR) photo GP
Une petite centaine de militants dont la couleur des cheveux établit la moyenne d’age, étaient venus écouter celui qui veut “créer la surprise” en “coupant l’eau tiède” du discours politique de ce débat à droite. Et les élus étaient aux abonnés absents puisque seule la députée Marianne Dubois et le maire d’Orléans, Serge Grouard assurait la permanence, s’étant l’une et l’autre déclaré(e)s en faveur du candidat Michel Barnier venu à Orléans la semaine précédente. Ils laissèrent donc la parole au député des Alpes Maritimes pour décliner ses propositions “pour rompre avec la continuité politique Hollande-Macron” comme celle de “Taubira-Dupont-Moretti” en matière de justice (!). C’est dans le vocabulaire d’Eric Ciotti: “faire tomber les tabous“, comme déjà entendu ailleurs. Et ce dernier de décliner ses propositions, “son programme de rupture” qui, clin d’œil à Serge Grouard, reprend le programme Fillon de 2017, avec la réduction drastique de la fonction publique, le plafonnement de l’impôt sur le revenu, le retour aux 39 heures et à la retraite à 65 ans, mais aussi la fin du regroupement familial, l’expulsion effective des étrangers en situation irrégulière et la création de centres de rétention, cent mille places en prison, avec un objectif: mettre fin au déclin de la France .
Discours évidemment applaudi par une salle réchauffée, mais difficile de saisir ce qui sépare ce discours de droite de la droite plus à droite à qui Eric Ciotti se dit ouvert allant même jusqu’à reprendre l’expression complotiste du “grand remplacement“. Reste peut-être la réhabilitation de Pétain, pour celui qui se déclare fidèle d’un gaullisme militant, répétant avoir adhèré au RPR dès l’age de 16 ans.