[Billet]
La démission de Christophe Chaillou de la présidence de la Métropole d’Orléans répond à une logique politique puisqu’il ne dispose plus d’une majorité suffisante pour poursuivre son mandat. Sa démission va entraîner le renouvellement, par un vote, de l’ensemble de l’exécutif.
Par Patrick Communal
L’incident Bruno Cœur lors de la constitution du premier exécutif avait montré que la composition de celui-ci ne devait être le résultat d’un vote démocratique que pour la façade, puisqu’un arrangement préalable entre maires y avait présidé. L’intervention de Bruno Cœur qui avait pour objet de passer d’une démocratie de façade à une démocratie réelle des votes et la réaction brutale de Serge Grouard et de Christophe Chaillou tentant de s’y opposer, sanctionnés ensuite par la justice, avait mis en évidence le dessous des cartes d’un processus inscrit, parait-il, dans la tradition locale.
La question qui se pose désormais est de savoir si on aura, le 9 novembre, un vrai vote, celui qui résulte d’une compétition démocratique ou si on assistera à une cuisine simplement différente dans le choix des ingrédients. A titre personnel, si j’étais Matthieu Schlesinger, je me méfierais de ce théâtre de boulevard où les concubinages précaires et l’adultère bourgeois, aux accents un peu vulgaires, réjouissent les gazettes et divertissent leurs lecteurs. Mais puisque nous sommes dans la politique spectacle…