CCI 41 : le duel est lancé
Les élections à la Chambre de commerce et de l’industrie (CCI) de Loir-et-Cher auront lieu du 27 octobre au 9 novembre 2021 par voie électronique uniquement. Pour la première fois, deux listes s’affrontent pour un duel qui s’annonce serré. Magcentre a interviewé en exclusivité les deux têtes de listes : Marie-Noëlle Amiot, directrice générale de Thiolat Packaging et Paul Seignolle, président du MEDEF 41 et président de la SASP ADA Blois Basket.
Propos recueillis par Jean Luc Vezon
Pouvez-vous vous présenter ?
Marie-Noëlle Amiot : J’ai 54 ans. Je suis expert-comptable de formation. Après voir exercé pendant 13 ans au sein du cabinet KPMG, j’ai rejoint Thiolat Packaging à Blois, entreprise industrielle spécialisée dans les solutions d’emballage alimentaires (130 salariés, 40 millions d’euros de chiffre d’affaires) au sein du groupe Guillin SA, depuis 2019, où j’occupe les fonctions de directrice générale. Je me définis comme une passionnée de l’entreprise. Par esprit d’ouverture et de partage, j’ai toujours eu un pied dehors : au Cercle des Jeunes Dirigeants (CJD) puis à l’Association Progrès du Management (APM) mais aussi au sein du réseau Entreprendre qui accompagne les dirigeants créateurs. Depuis 2016, je suis membre du bureau de la CCI 41 en tant que trésorière-adjointe. L’appartenance à ces réseaux m’a fait grandir, a conforté mes compétences et mon désir d’engagement.
Pourquoi êtes-vous candidate à la présidence de la CCI 41 ?
Marre-Noëlle Amiot : Il y a un an, Yvan Saumet (actuel président de la CCI 41, Ndlr), m’a demandé de réfléchir à la conduite d’une liste d’union. Même si ce n’était pas mon ambition initiale, j’ai répondu favorablement à sa demande pour plusieurs raisons. Je suis d’abord adhérente au MEDEF 41 et à la CPME qui historiquement ont toujours été unis pour constituer une liste ; ensuite, je suis toujours en activité donc en prise avec les problématiques des 14 500 ressortissants de la CCI 41. Enfin, compte tenu de mon parcours, j’estime être légitime et crédible pour porter un projet qui s’inscrira dans la continuité du travail accompli depuis deux mandats par Yvan Saumet. Il s’agit pour moi d’un défi mais j’ai pu constituer une équipe qui partage mon ambition pour le développement économique de nos entreprises sur les territoires.
Pouvez-vous présenter votre liste Ensemble réussir plus fort ?
Marie-Noëlle Amiot : Pour fédérer les entreprises et travailler avec l’ensemble des acteurs, j’ai autour de moi 29 colistiers dont 13 femmes. Ils sont issus de l’ensemble du département et représentent de nombreux secteurs professionnels. Certains exercent des responsabilités dans des organisations professionnelles (Umih, UNICC, Initiative 41, GPA…), d’autres apportent leurs compétences dans des domaines correspondant aux enjeux majeurs de la future mandature : transition numérique et écologique, développement commercial ou emploi-formation. Tous sont enthousiastes et motivés pour travailler en équipe et faire vivre l’esprit d’entreprise.
Quels sont vos projets ?
Marie-Noëlle Amiot : Nous avons identifié plusieurs chantiers stratégiques. Il s’agit d’abord de développer la communauté Loir-et-Cher en renforçant la fierté d’appartenance. Cela passe par la création de clubs d’entreprises sur chaque territoire, de déployer les bonnes pratiques, construire un partenariat de développement économique avec chaque communauté de communes ou créer une bourse des savoir-faire. Ensuite, il s’agira de décupler la réussite des entrepreneurs en étant le point d’entrée de toutes leurs préoccupations, assurant une veille sur les sujets stratégiques ou en les accompagnant pour saisir les opportunités (subventions, aides…). Nous voulons enfin fédérer pour l’emploi, apporter des outils aux entreprises pour un recrutement gagnant, valoriser les métiers et filières du territoire et soutenir l’entreprise dans son rôle de formateur. J’ajoute que nous soutiendrons tous les projets d’infrastructures tendant au développement du territoire comme une seconde sortie sur l’A10 indispensable pour rééquilibrer l’agglomération blésoise.
Le réseau des CCI est confronté à une forte baisse de ses ressources ; êtes-vous favorable à la régionalisation ?
Marie- Noëlle Amiot : A mes yeux, les CCI territoriales doivent perdurer pour plusieurs raisons : d’abord parce qu’elles agissent en proximité au service des entreprises et du territoire qu’elles connaissent parfaitement. Ce ne sera pas le cas avec un pilotage depuis Orléans même si l’organisation régionale a montré son efficience pour les fonctions support. Ensuite, parce qu’elles ont démontré leur capacité à porter des projets utiles pour le développement économique, commercial et l’emploi. La CCI 41 est un formidable outil et mon ambition est que les futurs élus soient des ambassadeurs de son offre de services et travaillent étroitement avec les salariés dans la confiance et la proactivité.