C’est avec le sourire que Marc Gaudet recevait la presse ce jeudi entouré de ses cinq collègues présidents de départements de la Région, tous de droite dans une région resté à gauche lors d’un scrutin qui réunissait pourtant les mêmes électeurs, comme se plaisait à le faire remarquer le président du Conseil Départemental du Loiret. Mais au delà de cet accueil, c’est avec un franche détermination que les élus départementaux veulent se faire entendre du président de la Région.
par Gérard Poitou
Les six présidents de départements (La parité, c’est pour plus tard…)
Présentée comme une volonté de concertation entre des élus qui se caractérisent eux-mêmes comme de terrain, avec une collectivité régionale qui a la particularité depuis la réforme des régions, de ne réunir que six départements facilitant leur union, les dossiers évoqués lors de cette conférence de presse ont rapidement montré que l’on s’achemine plutôt vers une confrontation face à des choix politiques difficilement conciliables.
Des dossiers politiques
Le dossier de la mobilité semble bien le plus épineux, là où les élus départementaux réclament le soutien de la Région pour la modernisation du réseau routier voire l’ouverture d’une autoroute A140 entre Chartres et Tours, la Région répond par du ferroviaire qui ne semble pas du tout convenir à nos élus et refuse de mettre la main au porte-monnaie dès qu’il s’agit de route. Pire, le schéma routier régional a été établi sans concertation avec les départements, et les présidents départementaux réclament ainsi d’être associés à l’élaboration du Contrat de Plan Etat Région 2021-2027 en cours de rédaction pour voir ces sujets inscrits dans ce plan structurant. Reste à savoir comment concilier les demandes des départements sur le développement routier avec les élus verts de la nouvelle majorité régionale.
L’approche des questions de santé laisse aussi apparaître de singulières divergences dans la gestion du problème de l’inéluctable désertification médicale de la Région. Les élus départementaux s’interrogent sur les résultats qui se font attendre de la politique régionale de recrutement de trois cent médecins salariés, et une nouvelle fois, ils proposent d’ouvrir une concertation s’appuyant sur leur connaissance du terrain pour étudier d’autres solutions s’appuyant concrètement sur la proximité qu’ils revendiquent.
D’autres sujets comme la formation ou l’attractivité économique dévolus à la Région font aussi l’objet d’offre de concertation ou de revendication à être écoutés, c’est selon… le retour du politique en quelque sorte !