Symphoniques « Impressions de Loire » avec Thibaut Vuillermet 

Sensibles et douces ondes musicales. Le mercredi 22 septembre, lors de la journée d’ouverture du dixième Festival de Loire d’Orléans, l’Orchestre symphonique d’Orléans, placé sous la direction de Marius Stieghorst interprète à 22 heures sur la grande Scène du Ponton du festival « Impression de Loire », une œuvre de Thibaut Vuillermet. Cette composition, court métrage symphonique, s’accompagne d’une projection d’un film sur grand écran qui rend hommage au fleuve et a reçu de nombreuses récompenses internationales.  

Par Jean-Dominique Burtin 

Thibault Vuillermet DR

Compositeur loirétain, Thibaut Vuillermet fut entre autres, de 2011 à 2014, directeur artistique de l’Orchestre d’Harmonie et de la Batterie fanfare de la musique municipale d’Orléans. Ce musicien se trouve cette année particulièrement lié à l’Orchestre Symphonique d’Orléans

A l’occasion de la célébration de son centenaire, cet ensemble lui a, en effet, commandé une œuvre qui sera créée les 20 et 21 novembre prochains en la salle Touchard du Théâtre d’Orléans. Andromède sera une pièce pour trombone, image et orchestre. Fabrice Millischer en sera le soliste.  Ondes de Loire d’aujourd’hui et constellation de demain faisant, nous ne pouvions que rencontrer cet artiste qui parle certes de ses deux projets mais évoque aussi avec passion son « orchestre de cœur ». 

Entretien avec Thibaut Vuillermet

 « Un court métrage symphonique » 

“Andromède, commande de l’Orchestre symphonique d’Orléans est un grand projet sur lequel je suis heureux d’œuvrer depuis deux ans. Depuis longtemps, je voulais travailler avec cet orchestre de cœur en développant de nouveau l’idée de court métrage symphonique. Avec le tromboniste Fabrice Millischer nous avons ainsi construit ce projet  projet qui nous permet de présenter une nouvelle forme de concert conjuguant, trombone, orchestre et image car pour moi le film et la musique sont indissociables. Depuis toujours, lorsque je compose je vois des scènes de la vie.

 « De la Loire aux étoiles » 

Pour Impressions de Loire j’ai désiré évoquer un univers assez contemplatif me laissant guider par les émotions tout en cherchant une palette variée d’évocations. Ici, je voulais célébrer et refléter la Loire onirique majestueuse et la puissance de la nature. Pour “Andromède”, nous irons filmer dans le Cotentin. L’œuvre en trois mouvements durera vingt minutes aura une dimension mythologique liée à Andromède et Poséidon. Elle évoquera un voyage astral faisant référence à la galaxie d’Andromède. Pour ce faire un univers très visuel sera de mise avec une nébuleuse de couleurs. 

“La vibration entre la musique et l’image” 

Ce que je cherche est la révélation de l’intuition entre la musique et l’image. Cependant, rien n’empêche que la musique puisse être écoutée seule et pour elle-même. Composer cette pièce fut un vaste chantier avec des moments d’enthousiasme et de doute. Car pour ces 20 minutes d’”Andromède” il y a plus d’une heure de composition. Ensuite, écrire en trois mouvements permet, selon moi, de faire en sorte que chaque mouvement soit une œuvre en soi.

“Plus qu’un concerto, une pièce concertante” 

J’ai étudié la musique de film à New York et les poèmes symphoniques. Roméo et Juliette, de Tchaïkovski, est du reste pour moi un chef d’œuvre absolu. Pour Andromède je n’aime pas parler d’un concerto pour trombone et orchestre mais plutôt de pièce concertante.  J’écris avec mon cœur, voudrais que ces mouvements soient seulement beaux, que l’auditeur soit suspendu dans un univers de pureté.

« Mettre des visages sur la musique que je compose » 

Pour cette œuvre, “Andromède”, il s’agit d’un échange. Lors de la composition, je me suis souvent adressé à certains musiciens pour recevoir des réponses techniques. Par ailleurs, je suis souvent allé écouter les concerts de l’orchestre. Cela m’apporte une dimension humaine, crée un lien intime, me permet de mettre des visages sur la musique que je compose. Le fait de voir ces interprètes et de les écouter me projette dans le réel.

“Je fonctionne à l’émotion et apprends dans le vécu” 

L’Orchestre symphonique d’Orléans est un orchestre avec lequel j’ai grandi. J’étais élève au conservatoire d’Orléans dans la classe de saxophone de Frédéric Juranville. Il y a plus de vingt ans, mes parents m’emmenaient aussi assister à tous les concerts que dirigeait Jean-Marc Cochereau. J’écoutais, ressentais, apprenais alors sur le terrain comment sonnent tous les instruments. C’était un apprentissage dans le vécu. Aujourd’hui, les étoiles sont alignées et retrouver cet orchestre, défendre son image, pouvoir jouer avec lui est un honneur. 

D’autant que Marius Stieghorst est infiniment enthousiaste et s’investit, me donne avec attention carte blanche. Sa confiance m’enchante et me touche.  Tout cela nous permet d’espérer que chacun puisse surtout retrouver ou découvrir la beauté d’un merveilleux orchestre.

Concert “Impressions de Loire”

Mercredi 22 septembre, 22 heures,
Scène du Ponton du Festival de Loire, quai du Châtelet, Orléans.
Outre « Impressions de Loire », l’Orchestre donnera différentes œuvres du répertoire célébrant l’eau et les fleuves.
En savoir plus : www.festivaldeloire.com et www.orchestre-symphonique-orleans.com 

Thibault Vuillermet Marius Stieghorst cl MIcheline Taillardat

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