A quelques mois de la présidentielle, les socialistes sont réunis à Blois jusqu’à dimanche pour leur Université d’été. Présenté aux militants, leur futur programme présidentiel ambitionne de « changer la vie ».
Anne Hidalgo, maire de Paris a participé à un atelier consacré à la relance du multilatéralisme après les années Trump cl JLV
Pour la seconde année, la cité ligérienne est donc la capitale française du PS pour ce rendez-vous annuel des militants qui s’est longtemps tenu à la Rochelle. Renaissant après des élections municipales puis régionales satisfaisantes, le parti présidé par Olivier Faure ambitionne de retrouver son rang et d’assumer sa responsabilité « d’être la force motrice de la social-écologie ».
Pour peser sur la présidentielle, il a construit un projet depuis 18 mois auquel ont pris part plus de 400 acteurs, associations et syndicats engagés à gauche (1). Le 9 septembre, ce dernier sera soumis aux militants avant d’être présenté au congrès de Villeurbanne.
Accueilli à la HAG de Blois par Karine Gloanec Maurin et Corinne Narassiguin co-présidentes du Campus 2021, les militants ont donc démarré leur examen de ce document en participant à 86 ateliers et débats. Mais on retiendra surtout du lancement, la présence médiatisée d’Anne Hidalgo. Copieusement applaudie à plusieurs reprises, la maire de Paris qui présentera le 15 septembre un livre (« Une Femme française », Editions de l’Observatoire) a pu tester sa popularité et s’affirme comme la favorite pour représenter le PS.
Karine Gloanec-Maurin (au micro) coprésidente des Universités d’été avec Corinne Narassiguin (au centre au côté de Marc Gricourt, maire de Blois et François Bonneau, président de la région CVL) a lancé les 3 journées du Campus 21 de Blois cl JLV
Après Olivier Faure qui la soutient publiquement, le maire de Blois, 1er vice-président de la région CVL, Marc Gricourt a lui aussi affiché sa préférence dans son mot d’accueil. Très politique, son propos a synthétisé l’esprit du futur projet qui doit marquer le retour de la puissance publique et de l’Etat stratège. « Le président de la République a affaibli le modèle social français. Notre République est essoufflée. Nous devons inventer le monde de demain », a pointé Marc Gricourt dont la ville veut être un véritable laboratoire des solutions de justice sociale et écologique mises en oeuvre par une gauche réunie.
« Il faut cesser de parler d’écologie punitive, c’est le manque d’ambition écologique qui est punitif » a aussi insisté Marc Gricourt qui n’a pas manqué de citer Léon Blum, face à la crise afghane pour « redonner du sens au devoir d’hospitalité et aux droits de l’homme ».
François Bonneau en tribun
« Nous les socialistes, les progressistes, les humanistes, nous avons rendez-vous avec l’histoire, avec la victoire ». Réélu facilement président de la région CVL en mars dernier, François Bonneau a fait chauffer l’hémicycle de la Halle aux Grains dans un discours offensif qui a gonflé le moral des troupes convaincues que le duel Macron-Le Pen n’est pas inéluctable.
Au château, la soirée du soir a permis « aux camarades » de partager leur espoir de changement et d’alternance. Certains attendaient l’annonce de la candidature d’Anne Hidalgo mais la maire de Paris n’a pas levé le voile sur ses intentions même s’il fait désormais peu de doute qu’elle le soit.
Les militants socialistes choisiront dans les prochaines semaines leur représentant à la Présidentielle des 10 et 24 avril 2022. Plusieurs autres candidats parmi lesquels Arnaud Montebourg, Stéphane Le Foll ou Pierre Larrouturou pourraient également annoncer leur candidature.
Jean-Luc Vezon
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