A 79 ans, André Laignel, maire socialiste d’Issoudun, entend conserver son poste et son influence au sein de l’Association des Maires de France (AMF) qui regroupe les 36 000 maires de France. Il semble bien qu’il n’y ait aucune opposition à son renouvellement en novembre au poste de Premier Vice-président délégué de cette Association qui s’apprête à renouveler ses instances lors du congrès des maires à Paris. Tout en conservant son mandat de maire de Troyes et la présidence de l’Association des maires de l’Aube, François Baroin, président LR de l’AMF depuis 2014, a décidé de ne pas solliciter un nouveau mandat. En agissant de la sorte il entend favoriser le passage de témoin à un élu d’une nouvelle génération afin que l’AMF conserve la même énergie et la même détermination à défendre la cause des communes, dans un contexte permanent de diminution de leurs moyens et l’encadrement de leurs compétences.
André Laignel lors de l’inauguration de la donation Zao Wou Ki au Musée Saint Roch cl GP
Parité politique
Dans cet esprit, sur proposition de François Baroin, David Lisnard, maire de Cannes, vice-président de l’AMF est candidat au poste de Président de l’AMF. A l’heure actuelle il est président de l’intercommunalité Cannes Pays de Lérins et vice-Président du département des Alpes-Maritimes. Pour préserver le principe de stricte parité politique qui prévaut dans le fonctionnement de l’AMF et qui permet la représentation de l’ensemble des sensibilités politiques, David Lisnard, candidat à la Présidence, et André Laignel, candidat à la 1ère Vice-présidence déléguée, ont décidé d’agir ensemble pour la réussite de ce prochain mandat.
La carrière d’André Laignel à l’AMF
De 2001 à 2012, André Laignel est secrétaire général de l’Association des Maires de France, et à ce titre membre du Comité des Finances locales. En 2004, il a brigué la présidence de l’AMF : alors que la carte politique des maires de France est traditionnellement ancrée à droite, il réussit à provoquer un second tour de scrutin, en raison notamment de la défiance de nombreux élus locaux face à la décentralisation menée par le Premier ministre de droite Jean-Pierre Raffarin. En 2008, il est le seul candidat en lice contre le président sortant Jacques Pélissard. Il réalise le meilleur score d’un candidat de gauche à cette élection avec 42,69 % des bulletins exprimés. En 2012, il devient premier vice-président exécutif de l’AMF, poste nouvellement doté de pouvoirs élargis afin d’assurer au mieux la codirection paritaire de l’association.
F.C.
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