La concordance des temps est parfois cruelle: alors que Masomah Alizada, rentrait en France après sa participation aux épreuves cyclistes des JO de Tokyo , les événements de Kaboul sont venus nous rappeler les dangers que fuyait cette jeune sportive afghane dès 2016. L’itinéraire de réfugiée de Massomah passe par Orléans, et son histoire a été racontée en 2018 par l’un des acteurs de cette aventure humaine, Patrick Communal, grand passionné de vélo devant l’Eternel, mais aussi avocat inlassable de la cause des demandeurs d’asile en France. La suite de ce livre intitulé “Les petites reines de Kaboul” (elles sont deux sœurs), vous pourrez la découvrir dans un documentaire de 52 mn diffusé sur Arte ce samedi 28 août à 18 h 35.
Masomah (à droite) lors d’une Vélorution orléanaise avec sa sœur et Patrick Communal (cl GP)
“De Kaboul à Tokyo, un destin olympique”
À Kaboul, Masomah Alizada faisait partie de l’équipe de cyclisme féminine. Menacée par les talibans, sa famille a dû quitter l’Afghanistan et vit réfugiée en France depuis 4 ans. Cette année, Masomah Alizada a pu participer aux Jeux olympiques de Tokyo, dans l’équipe de réfugiés du Comité international olympique.
À son arrivée en France, Masomah Alizada avait été accueillie par Patrick et Thierry Communal, deux férus de vélo qui l’ont accompagnée et soutenue. Masomah, qui ne parlait pas un mot de français, étudie désormais le génie civil à l’Université de Lille. Grâce à une bourse de la solidarité olympique, elle a aussi pu poursuivre l’entraînement. Un travail payant : en juin dernier, elle a été sélectionnée pour participer aux Jeux Olympiques de Tokyo, dans l’équipe de réfugiés du Comité International Olympique. Elle a couru l’épreuve contre la montre, 22 kilomètres sur les pentes du Mont Fuji. De Kaboul à Tokyo, un destin olympique.
Réalisation : Katia Clarens, L. Belin,C. Simon, J. de Caupenne, A. Boddaert