A l’heure où nous écrivons ce n’est pas tout à fait officiel mais l’Opinion, le Figaro et l’Agence France Presse ont publié l’information. Sous couvert de l’anonymat nos contacts à LR nous l’ont confirmée : ce soir, mardi 6 juillet, lors du bureau politique du parti Guillaume Peltier député de Loir-et-Cher devrait être déchu de son statut de numéro 2 des Républicains.
Guillaume Peltier a choisi le département de Loir-et-Cher où il sera candidat de l’union de la droite sur le canton de Chambord. Photo Jean-Luc Vezon
Cette sanction répond à sa prise de position à propos de Robert Ménard, maire de Béziers, apparenté RN et élu en 2014 avec le soutien de celui-ci : « Echanger, discuter, travailler avec Robert Ménard ne me dérange en rien », a déclaré ce vice-président LR depuis 2019, fin mai sur le plateau du Grand Jury-Le Figaro-LCI, franchissant une ligne rouge, inacceptable pour son parti.
Jusque-là, le patron des LR, Christian Jacob, n’avait pas souhaité acter cette sanction pour ne pas perturber la campagne des régionales et des départementales. Rappelons que Guillaume Peltier était candidat, comme il se doit en binôme, au canton de Chambord qu’il a remporté au deuxième tour.
Cela n’avait pas empêché Christian Jacob qui ne souhaitait pas « ajouter de la division à la division » de recadrer publiquement son vice-président délégué après ses diverses prises de position qui avaient déclenché des polémiques au sein du parti. En effet, Guillaume Peltier s’était également dit en faveur du « rétablissement de la Cour de sûreté » sans possibilité d’appel dans les dossiers de terrorisme.
La primaire en question
Guillaume Peltier devrait être remplacé par un parlementaire LR qui fait aujourd’hui l’unanimité au sein de sa famille politique. Lundi il avait officialisé son soutien à Xavier Bertrand pour la présidentielle de 2022 alors que le processus d’une primaire agite le parti. Or Xavier Bertrand qui n’est plus membre des LR, jaugé à 18% dans un récent sondage, refuse ce scrutin, affirmant haut et fort être le mieux placé pour représenter les couleurs de la droite.
La primaire devrait d’ailleurs être au cœur des débats du Bureau politique de ce mardi soir, au lendemain d’une tribune de quatre grands élus, Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse et Hervé Morin, trois présidents de Région et Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, qui y sont favorables.
Françoise Cariès
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