Le Vendômois de 63 ans, Philippe Gouet (UDI), a été élu président du département de Loir-et-Cher le 1er juillet dernier avec 16 voix sur 30. Le député MoDem Stéphane Baudu manque de peu son pari. La défaite de son parti sur Romorantin-Lanthenay aura scellé un résultat attendu.
Philippe Gouet a été élu président du département de Loir-et-Cher, le 27 juin 2021, avec une courte majorité de 16 votes sur 30. Photo Jean-Luc Vezon
Le suspense était à son comble dans la magnifique salle capitulaire du conseil départemental du Loir-et-Cher. Le candidat de la majorité départementale UPLC, Philippe Gouet (UDI), choisi par Nicolas Perruchot, finira par l’emporter d’une courte tête, au 1er tour, à la toute fin du dépouillement ; les voix de Tania André et Bruno Harnois (divers gauche) se portant sur son nom suite à un accord électoral.
Sous la présidence du doyen de l’assemblée Michel Fromet assisté de la benjamine Elodie Péan, les 30 membres de l’assemblée, appelés à voter un par un, ont donc réparti leurs voix sur deux candidats seulement. Les 14 membres du groupe majoritaire, désormais présidé par Guillaume Peltier, ont logiquement voté pour Philippe Gouet rejoints par le duo romorantinais André-Harnois.
Pour la gauche, Benjamin Vételé est déjà sur le ring prêt à en découdre avec Guillaume Peltier. Photo Jean-Luc Vezon
De son côté, Stéphane Baudu a fait le plein des voix centristes mais aussi des élus de sensibilité de gauche du groupe Loir-et-Cher autrement et, plus surprenant, des socialistes blésois Benjamin Vételé – Hanan EL Hadraoui. Très déçu par cet épilogue politique, le député regrettait de ne « pas avoir réussi son pari de rassembler largement autour de son nom ». L’élu devrait présider un nouveau groupe d’ouverture et présenter sa stratégie lors de la prochaine session. « Nous serons constructifs » a-t-il assuré sobrement.
« Je suis fier de la victoire de la majorité départementale et je mettrai tout mon cœur et toute mon énergie pour mener à bien les projets du mandat », a déclaré Philippe Gouet qui a rendu un vibrant hommage à Nicolas Perruchot qualifié de « visionnaire et gestionnaire. ». Copieusement applaudi, ce dernier quitte la vie politique et poursuivra sa carrière dans le secteur privé.
Pour la gauche, Benjamin Vételé a d’emblée porté un premier uppercut à une majorité de droite qu’il souhaite voir « s’affranchir du populisme et du clientélisme ». « J’attends de la transparence de la part dune assemblée qui recycle les conseillers régionaux (Tania André ex-membre de la majorité de François Bonneau entre 2009 et 2015 et Guillaume Peltier, NDLR) », a ironisé le conseiller de Blois 1.
Photo de famille pour les 30 conseillers élus le 27 juin 2021. Photo Jean-Luc Vezon
Un mandat sous le signe de l’innovation
Dans sa déclaration d’investiture, Philippe Gouet est revenu sur les priorités de sa mandature qui s’achèvera en mars 2028. On retiendra sa volonté de poursuivre sur la voix de la numérisation des services et de l’innovation (tiers lieu, cartable numérique, collège…), de garantir les équilibres ville-campagne, de « faire du Loir-et-Cher le département le plus décarboné de la région », de maintenir un haut niveau d’investissement et sa volonté de travailler à l’attractivité du Loir-et-Cher en mobilisant notamment l’Agence d’attractivité BeLC créée en 2020.
Issu du secteur de la santé (kinésithérapeute), Philippe Gouet, entend également agir pour l’installation de médecins en déployant une méthode faite « d’écoute, de respect et de participation. »
Les conseillers se retrouveront le 19 juillet prochain pour le vote notamment du compte administratif 2020 et du budget supplémentaire 2021. À la vue des premiers échanges, il n’est pas impossible que l’assemblée soit moins consensuelle que la précédente. Philippe Gouet ayant déclaré avoir reçu les propos de Benjamin Vételé « presque comme une insulte ».
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Jean-Luc Vezon
Le bureau exécutif du département : 1ère vice-présidente, Catherine Lhéritier, 2e VP, Philippe Sartori, 3e VP Monique Gibotteau, 4e VP, Bernard Pillefer, 5e VP, Tania André, 6e Pascal Huguet, 7e Florence Doucet, 8e Philippe Mercier et 9e VP, Claire Foucher-Maupetit.