Plusieurs acteurs de la Consultation d’étude et de traitement de la douleur du Loir-et-Cher (CETD) du centre hospitalier Simone Veil de Blois expriment leur inquiétude quant à la pérennité d’un poste de médecin de l’équipe médicale.
« Un médecin doit prochainement partir à la retraite et il est à craindre que son poste ne soit pas remplacé ce qui serait dramatique pour les personnes qui souffrent de douleurs chroniques comme la fibromyalgie ou les lombalgies chroniques », nous a informé Annie Foucher, ancienne déléguée de l’association des fibromyalgiques de la région CVL (dissoute).
Ce propos était confirmé par un professionnel libéral spécialisé dans les activités physiques adaptées : « Cette éventualité est clairement posée, elle serait préjudiciable à des centaines de personnes qui faute de soins sombreraient dans la dépression ».
Si cette information n’a pas été officialisée par le CHB que nous avons joint, la CGT de l’hôpital (majoritaire parmi le personnel) de Blois confirme le risque de non-remplacement : « Il y aurait alors 800 patients privés de soins et une importante file d’attente ». Doté de 2,4 postes, le CETD prend en charge en consultation externe et en équipe pluridisciplinaire, des patients résidant dans le Loir-et-Cher présentant une douleur chronique (c’est-à-dire évoluant depuis plus de trois mois).
Rappelons que cette consultation d’étude labellisée comprend 3 sites de consultation : Vendôme, Romorantin et Blois. Les patients doivent être adressés par leur médecin traitant ou toute autre compétence médicale intervenant dans leur parcours de soin. Par ailleurs, certains membres de l’équipe participent à la prise en charge des patients douloureux hospitalisés sur demande des médecins des services de soins.
Les délais pour bénéficier d’une consultation sont assez longs mais « les soins apportés (kinésithérapie, sophrologie, psychologie…) sont essentiels pour ne pas sombrer », évoque Annie Foucher qui a longtemps animé un groupe de parole sur la douleur chronique.
Jean-Luc Vezon