Le collectif Pour des jours heureux, regroupant des syndicats, des formations et partis politiques ainsi que des associations, a réalisé sa première action publique, ce samedi 20 mars, sur la place du Martroi à Orléans.
Leur nom fait référence au Conseil national de la Résistance. Le collectif Pour des jours heureux a effectué sa première action publique, ce samedi 20 mars, à Orléans (Loiret). Ce collectif, formé il y a deux mois, regroupe des syndicats (CGT Loiret et Solidaires Loiret), des formations et partis politiques (France Insoumise, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste Français Loiret, Union Communiste Libertaire Orléans) ainsi que des associations (ATTAC 45, collectif d’Alarme Nucléaire de l’Orléanais, Coordination la Loire Vivra, Extinction Rebellion Orléans, MAN et le Mouvement pour la paix).
Rassemblement du collectif Pour des jours heureux sur la place du Martroi à Orléans (Loiret). Crédit : Delphine Toujas
L’action du jour consistait à aller à la rencontre des citoyens en leur proposant un support de quatre pages autour de quatre thèmes : la santé, les transports, l’eau et l’alimentation, avec à chaque fois des propositions pour créer « des alternatives au capitalisme, ce même capitalisme qui plonge aujourd’hui tant de femmes et d’hommes dans la précarité et la pauvreté » selon le communiqué.
Des revendications multiples
Sur la place du Martroi, ils étaient plusieurs dizaines de militants à distribuer leur mini-journal, intitulé « Pour un monde plus sûr ». Parmi les revendications écrites : l’arrêt et l’abrogation des lois liberticides, le maintien des emplois et l’interdiction des licenciements, la réduction du temps de travail à 32 heures par semaine sans perte de salaire, un exercice du pouvoir par les citoyens, un système de santé publique et de protection sociale de haute qualité, le maintien et le développement des services publics, etc.
Parmi les membres du collectif Pour des jours heureux, Claudette du Mouvement pour la paix porte sur ses épaules un drapeau arc-en-ciel avec écrit le mot Paix. « On se rassemble pour un monde meilleur, explique-t-elle. Le monde d’après ressemble trop au monde d’avant et c’est bien le problème. Il ne suffit pas de parler, il faut agir. On axé sur des revendications locales. On a fait rajouter la réduction des dépenses militaires car cela, personne n’en parle ou n’y pense. Le quoi qu’il en coûte va aussi pour les dépenses militaires et il n’y a aucune remise en cause. Est-ce que les armes sont prioritaires aujourd’hui ? Nous aident-elles à lutter contre la pandémie ? »
Rassemblement du collectif Pour des jours heureux à Orléans (Loiret). Crédit : Delphine Toujas
Pétition à la main pour les transports collectifs, Jacquy est, quant à lui, syndiqué à la CGT. « Je cherche à mobiliser les passants sur les petites lignes ferroviaires qui n’existent plus et pour la gratuité des transports urbains, détaille-t-il. Le problème est que les gens ne sentent pas forcément concernés donc ça complique les choses. L’idée est de trouver des propositions qui collent à la situation locale. »
Seul bémol, si les militants sont bien visibles et clairement identifiés avec leurs propositions à distribuer sous le bras, il n’y avait pas de point d’ancrage sonore pour attirer les Orléanais qui ne faisaient principalement que passer. « Je ne suis pas sûre que les gens comprennent pourquoi on est là aujourd’hui, souligne Delphine du Parti Communiste Français, un peu dubitative. On a un manque de visibilité sonore pour présenter les revendications car là, les gens passent sans s’arrêter. Ça manque… »
Delphine Toujas
A lire aussi: https://www.magcentre.fr/209457-culture-lunion-fera-t-elle-la-force/