La Berrichonne de Châteauroux entre dans l’United World Group

Juste avant les fêtes de fin d’année, les instances de la Berri avaient validé un possible rachat du club par  le Saoudien Abdullah bin Mosaad. Depuis, l’entraîneur avait été remplacé et quatre recrues étaient arrivées. Le nouvel actionnaire majoritaire vient de contresigner les nouveaux statuts et, dans la foulée, on change l’entraîneur, on change le président, on change le manager et on rêve au maintien…

La Berrichonne

Quelques jours après mardi gras et le carnaval qui va avec, dernière de son championnat de Ligue 2, la Berrichonne de Châteauroux retire ses masques, laisse tomber les chanciaux – spécialité culinaire typiquement berrichonne – et fait les choux gras de l’Équipe et de tous les journaux spécialisés en football. De provincial, le club a changé de statut en intégrant une nébuleuse internationale du football, l‘United World Group du prince Saoudien Abdullah bin Mosaad.

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5 clubs désormais forment le groupe United@Berrichonne

Le groupe comprend désormais cinq clubs, Sheffield United actuellement dernier de la Premier Ship anglaise, K.Beerschot VA, sixième de la 1ere division Belge,  Al Hilal United FC, le club le plus titré d’Arabie saoudite, Kerala United FC (Inde) et La Berrichonne (F). Des clubs qui ne sont pas tous de premiers plans et pas tous en tête de leurs championnats respectifs donc.  

Pourquoi changer, outre le manque de résultats …

Le bilan d’une victoire, deux nuls et huit défaites pour les onze dernières rencontres n’a pas plaidé en faveur de Benoit Cauet, l’entraîneur arrivé avec les étrennes pour sauver le club berrichon. La signature de Abdullah bin Mosaad, pour que la Berrrichone de Châteauroux devienne « la 5e étoile » de United World Group a été apposée officiellement voilà quelques jours, a fait le reste. Un nouvel entraîneur, le 4e pour cette saison après Nicolas Usaï, l’intérim d’Olivier Saragaglia, et les deux mois de Benoît Cauet, et le 7e depuis cinq ans, vient d’être nommé. Ce sera l’ancien International Italien Marco Simone.

Pourquoi changer d’entraîneur, outre le manque de résultats ? Parce qu’un nouveau manager général a été nommé. C’est Patrick Trotignon, Berrichon du Cher, dirigeant protée de Thonon Evian qui retrouve un poste qu’il a déjà occupé ici-même par le passé.

Pourquoi changer de directeur général-manager, outre le manque de résultats ? Parce qu’un nouveau président a été désigné. C’est Michel Denisot, Berrichon de l’Indre, ancien  dirigeant multi-activités en Berry, qui occupe le poste.

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Michel Denisot a signé son retour à la tête de la Berri @ Berrichonne

Pourquoi changer de président, outre le manque de résultats ? Parce que c’est ce qui a été décidé avec Abdullah Alghamdi, le directeur général de United World Group qui possède 80 % du capital de la Berri. Et pi, même si tout ce beau monde n’a pas été bercé sur les rives de l’Indre en même temps, le nouvel entraîneur a été joueur, au PSG, sous la présidence du nouveau président castelroussin, le nouveau directeur général l’a aussi déjà été, à Châteauroux, avec le nouveau président, et le nouveau président l’a été, à Châteauroux itou, sur deux périodes.

Ce grand chamboulement dans l’organigramme du club castelroussin va bien au-delà du simple remaniement « ministériel » applicable en temps de crise. On veut là faire table rase du passé et regarder au-delà de cette saison 2020-2021 qui, à moins de miracle comparable au partage des eaux de la mer rouge, devrait retrouver le championnat de National ( 3e division) l’an prochain.

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Marco Simone a déjà dirigé l’entraînement cette semaine @Berrichonne

Avant de jouer contre Sochaux en cette fin de semaine, il reste dix matchs à jouer et la Berrichonne, pointe à la dernière place du classement (18 points). Les Berrichons sont à huit longueurs sur l’actuel barragiste Guingamp. Un miracle on vous dit … D’autant que si Marco Simone, joueur de haute volée, n’a pas été performant dans un autre club de la région centre-Val de Loire, le Tours FC, entraîné en 2015-2016. Quant à ses stats, en ce qui concerne les victoires, les chiffres bruts donnent 42,86 % avec Monaco, 38,7 % avec Tours, 28 % avec Lausanne et seulement 16,67 % avec Tours …

De toute évidence, United ne compte pas investir dans une DeLorean et regarde vers le futur. Le PDG, Abdullah Alghamadi a été explicite « Notre vision est de faire de la Berrichonne de Châteauroux, un club compétitif et fédérateur jouant au plus haut niveau possible dans le football français ». Il veut s’appuyer sur « le centre de formation et l’équipe première et reconstruire une communauté autour du club en développant la “Fan expérience”, les jours de matchs ».

Qu’on se le dise, le vrai objectif c’est que La Berrichonne soit en Ligue 1 d’ici quatre à cinq saisons. A voir d’ici quelques mois.

Fabrice Simoes

Commentaires

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  1. C’est marrant, ça me fait penser à ce bouquin de James Ellroy où Howard Hugues s’était mis en tête d’acheter Las Vegas… Des Berrichons achetés par un Saoudien ? C’est quand même pas John Edgard Hoover 🙂 🙂 🙂

Les commentaires pour cet article sont clos.

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